10 février 2015

Les Disques Dont On Ne Parlera Pas ... Ou Juste Un Peu (Volume 4)

LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'IL NOUS REND TROP NOSTALGIQUE : PIXIES - INDIE CINDY (2014)

Même si on ne fait pas partie des gens qui les montent systématiquement au pinacle, il faut quand même reconnaître que l'oeuvre des Pixies mérite largement le détour et contient quelques disques et morceaux fabuleux. Une chose est sûre on attendait pas grand chose de ce Indie Cindy, nouvel album du groupe qui plus est quand on sait que Kim Deal n'est pas de l'aventure (remplacé par Kim Shattuck ex-Pandoras). Disons le d'emblée, ce Indie Cindy n'est pas un naufrage mais bien un disque assez digne qui malheureusement ne dépasse jamais la barre mis d'entrée par le massif "What Goes On". Si Black Francis, David Lovering et Joey Santiago ont de beaux restes (et ont tendance à trop vouloir en faire la démonstration), ce Indie Cindy est surtout un disque calibré, nostalgique, sur lequel on ne sent aucune prise de risque. Un comble au vu de l'histoire du groupe.



LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'IL N'Y A RIEN A EN DIRE : THE HORRORS - LUMINOUS (2014)

Que dire sur ce 4e album de la bande à Faris Badwan. Creusant le sillon 80's initié avec Skiyng, The Horrors offre avec Luminous un album à la prod' bien gonflé, aux basses over-the-top, pompier à souhait, sur lequel Faris Badwan vient poser sa voix affectée. Et si comme cela ne suffisait pas le groupe ratisse large, entre slow (!) ("Change Your Mind"), pistes pop ("First Day Of Spring"), pseudo retour aux sources ("Jealous Sun")... Même quand les intentions sont louables ("I See You") le groupe se vautre avec des synthés racoleurs.
Bref, cette fois c'est décidé, on laisse tomber.




LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'ON AIME PAS ETRE PRIS POUR DES JAMBONS : WARM SODA - YOUNG RECKLESS HEARTS (2014)

Comment un groupe qui propose un premier album aussi bon que Someone For You peux tomber aussi bas à l'heure d'enregistrer son successeur ? Alors certes le naufrage tient moins à la qualité des morceaux qu'à la production qui tue dans l'oeuf tout potentiel, tout est compressé, aucun instrument ne ressort vainqueur de ce sabotage en règle. On a tout entendu sur ce problème de production, y compris qu'elle serait l'oeuvre de Melton lui-même... si tel est le cas c'est sympa pour les fans qui ont acheté l'album.
Mais on peut aussi s'interroger sur la qualité des titres présents ici. D'ailleurs avec un meilleur son, le disque aurait-il été meilleur ? Difficile de répondre mais on peut aussi légitimement s'interroger quand une partie des idées semble être un copier-coller de Someone For You.
Bref Young Reckless Hearts c'est Someone For You en moins bien et mal produit. Fin de l'histoire.



LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE QU'ON PEUT ETRE  CHIANT MEME EN AYANT DU TALENT : TOMORROWS TULIPS - WHEN (2014).

Voilà le genre de groupe qu'on aimerait (vraiment) monter au pinacle. Rien que pour l'idée de faire des morceaux mélancoliques avec une absence totale de dynamisme et un je-m'en-foutisme sans égal.
Oui mais voilà, à un moment il faut quand même que les morceaux vous tatouent l'esprit, vous imprègnent durablement, en un mot vous marquent.
Sur ce nouvel album après Eternally Teenage (2011) et Experimental Jelly (2013), on y a cru le temps des trois premiers titres : le sautillant "Baby", le débonnaire "Surplus Store" et le susurré "Laying In The Sun". Et puis plus rien. On s'est ennuyé ferme à l'écoute du reste du disque, à l'image de ce morceau titre aux guitares en forme de cache misère ou ce "Glued To You" qui s'il peut rappeler des souvenirs aux amateurs des 90's, ne provoquera chez les autres que bâillements.
Dommage.



LE DISQUE DONT ON NE PARLERA PAS PARCE DEUX-TROIS TITRES NE FONT PAS UN BON ALBUM : THE PAPERHEAD - AFRICA AVENUE (2014)

Voilà un autre disque que l'on aurait aimé vouloir soutenir un peu plus. Groupe capable d'offrir de bons titres ("Africa", le très Who "Eye For Eye", "Old Fashioned Kind" ou encore "None Other Than", le début d'album en sorte), The Paperhead peine à convaincre sur la durée. On ne s'ennuie pas vraiment tout au long de cet Africa Avenue mais force est de reconnaître qu'on ne s'est pas trop senti concerné, passez la découverte et les titres sus nommés, par cette sortie Trouble In Mind.

3 commentaires:

  1. Les critiques générales sur le Paperhead me font penser qu'on est un peu en train d'atteindre une fin de cycle, qu'on commence vaguement à se faire chier en écoutant les disques de garage-psych qui sortent ces derniers temps. Parce que ce disque il sort il y a 4 ans tout le monde est super content, hein. J'ai hâte de voir quelle sera la prochaine vague, du coup - 'fin je flippe aussi un peu, parce que la mouvance actuelle recycle tellement de genres que la prochaine risque d'être un peu caricaturale pour se démarquer.

    (je sais pas si je me fais bien comprendre...)

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    1. Je pense qu'il y a quatre ans j'aurais dit la même chose. Faut pas je pense prendre le débat à l'envers : si je boude ce disque c'est pas par lassitude ou parce que ce disque n'a pas l'attrait de la nouveauté. C'est juste qu'il est pas à la hauteur des espérances. Le fait qu'il sorte maintenant ne fait que montrer avec plus d'acuité cet état de fait.

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  2. A propos de Tomorrows Tulips, le pinnacle du branleurisme magnifique a été atteint (pour moi) sur leur second album. Du coup tout a été dit et ce "When" n'apporte pas grand chose

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