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THE MADCAPS - S/T (2015)
A tout seigneur, tout honneur, on ouvre le bal de ce nouveau volet des Qualité Made In France, avec le disque français qui aura le plus tourné ces derniers temps sur la platine.
Déjà auteur d'un EP plutôt bien fichu sorti l'an passé les Rennais des Madcaps sortent un premier album homonyme, toujours chez Howlin Banana mais en co-production avec Beast Records, de fort belle tenue confirmant ainsi la qualité de la scène rock française actuelle et des groupes rennais en particulier.
Alternant titres péchus et morceaux plus posés, les Madcaps recyclent le meilleur du sixties beat comme du rock garage tout en multipliant les références au Beach Goth cher aux Growlers ("I Knew It All") et autres Allah las ("Moon Night" au hasard).
Déjà auteur d'un EP plutôt bien fichu sorti l'an passé les Rennais des Madcaps sortent un premier album homonyme, toujours chez Howlin Banana mais en co-production avec Beast Records, de fort belle tenue confirmant ainsi la qualité de la scène rock française actuelle et des groupes rennais en particulier.
Alternant titres péchus et morceaux plus posés, les Madcaps recyclent le meilleur du sixties beat comme du rock garage tout en multipliant les références au Beach Goth cher aux Growlers ("I Knew It All") et autres Allah las ("Moon Night" au hasard).
Mais comme dans un rêve, les Madcaps, selon le vieil adage, arrive à faire du neuf avec du vieux, même quand ils usent d'un riff aussi jouissif qu'éculé ("High School Troublemaker"). La raison en cela tient en un seul mot : le talent.
Songwriting au dessus de la normale, vocaux convaincants et des idées à revendre (la flûte de "I Knew It All" , les changements de rythme de "Too Good To Be" ou les voix déjantés de "Haunted House"), les Madcaps n'ont pas grand chose à envier à leurs homologues américains.
Si tout n'est pas parfait (et c'est bien normal la perfection n'étant pas de ce monde), le groupe dispose de suffisamment d'arguments pour convaincre les plus sceptiques comme en atteste des titres comme "Melody Maker" qui rappelle à notre bon souvenir le meilleur de The Coral ou "Emily Vandelay" à mi chemin entre Kinks et Lovin Spoonful.
C'est sans doute cette capacité à sonner frais mais aussi à varier les plaisirs avec la même réussite qui fait de ce premier album une très belle réussite du genre.Super disque.
THE WISE DUDE'S REVOLVER - HERE THE SUN (2015)
Rien de moins que mixé par Brett Orrison des Black Angels (qui était derrière le premier album des Wall Of Death), ce Here The Sun aurait pu laisser augurer d'un disque de psychedelic drone dans la veine des productions passées des texans.Si le côté épique et lysergique des morceaux évoque évidemment cette filiation ("Robber"), il y a chez The Wise Dude's Revolver, une volonté de se démarquer quelque peu de cette influence qui aurait pu, au final, s'avérer pesante. "John Dies At The End" est ainsi un titre sur lequel le groupe se démarque par un côté très indie, qu'il prend le temps d'imposer, multipliant les fausses pistes pour un résultat finalement très attachant. "Air" qui se drape dans ses oripeaux psychédéliques ou "Eleanor" qui convoque le spectre du Pink Floyd des années 70's montrent un groupe qui assument pleinement ses influences tandis que "The Night Is Over" et "And Here Come The Sun" révèlent la capacité du groupe à jouer sur un créneau plus lysergique et intimiste.
Ce Here The Sun est un disque qui vaut le détour.
THE DIVIDERS - FOURWALL FAREWELL (2015)
Co-production Casbah Records / Beast Records, Fourwall Farewell, le premier album des toulousains de The Dividers est un assemblage hétéroclite des influences diverses de ses auteurs. Un groupe qui semble prendre un malin plaisir à brouiller les pistes au gré de ses humeurs.Tentations western ou plus largement americana au service d'un rock mélodique forcément attachant ("Fuck The World" ; "Touching You" ; "The Way Of The Brave"), furia noisy ("Empty Rooms"), compositions répétitives et entêtantes gorgés de fuzz ("Hambourg"), garage rock ("Never Wanna See You Again"), velléités plus punk ("Gonna Get Drunk") ou ritournelles pop ("XXX"), le mélange des genres a de quoi donner le tournis. Et pourtant les titres s'enchaînent avec une facilité déconcertante sans que l'on soit gêné le moins du monde par l'approche du groupe.
Une belle découverte.
COSMOS - 7" (2015)
Si vous tapez dans google Cosmos et Close-Up vous tombez immanquablement sur un livre d'astronomie signé d'un certain Gilles Sparrow.Quel rapport me direz vous avec la sortie du respectable label ? Aucun si ce n'est que c'est surement la tête dans les étoiles et les yeux rivés vers le fin fonds de la galaxie que le duo se cachant derrière Cosmos (dont Jaromil Sabor) a enregistré ces deux titres splendides.
Edité en 16 pochettes différentes, ce 7" est une expérience sonore singulière et unique qui sonne comme un brillant hommage à tous ces pionniers de la musique électronique et synthétique.
Quant à parler de Jaromil Sabor signalons la sortie chez Frantic de son album en duo avec Prêcheur Loup. Un disque à la cool, sur lesquels les deux larrons se sont manifestement fait plaisir, jouant avec leurs influences pour un résultat pour le moins sympatique. Pas le disque de l'année mais là n'est certainement pas sa prétention.
Frank
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