Produit par Guy Picciotto de Fugazi (le disque est d'ailleurs sorti chez Dischord qui héberge Fugazi), ce premier album, contrairement à ce qu'il peut laisser penser, ne serait pas un un vrai live (apparemment c'est ce qu'aurait avoué le groupe en interview), les applaudissements auraient été ajoutés en studio et sont en fait un hommage à ces faux enregistrements en public qui fleurissaient dans les années soixante.
On ne sait si l'anecdote est vrai mais cela ne se ressent pas à l'écoute.
Pour
autant, nul doute que ce disque, studio donc, ait été enregistré dans
les conditions du live, tant le groupe donne justement l'impression de
jouer sans filet. Le groupe offre ici un monument de rock frondeur, sauvage, rebelle, écrivant un disque qui s'impose comme le digne successeur des œuvres passées des Stooges avec lesquels ils partagent le même goût pour les déflagrations sonores. Mais si le groupe fait une petite fixette sur Fun House, il s'en distingue singulièrement, le groupe ayant véritablement son propre style. Entre gospel et garage punk, le son déployé par les Make-Up est assez singulier comme si un James Brown schizophrène jammait avec les Stooges ("Evidence Is Everywhere" ou les "Introductions" sur lequel Stevonius présente chaque membre comme le ferait un orchestre soul.).
L'album se décompose en deux parties, la première s'intitulant Gospel Yeh-Yeh Side, la seconde Liberation Theology Side (sic).
La rythmique se fait tour à tour claquante ("How Pretty Can U Get") ou groovy ("You + I vs. The World" ; "Brings The Birds Down" ; "Don't Step On The Children"), chant à la limite de la rupture, Ian Svenonius s'époumonant comme un damné ("Here Comes The Judge") ou mettant sa gouaille au service du morceau ("I Live By Night") même s'il est aussi capable de calmer le jeu quand cela est nécessaire ("Don't Mind The Mind").
L'album contient quelques pièces surréalistes comme "We Can't Be Contained",
porté par un orgue hypnotique et traversé d'éclats d'un Stevonius qui
pousse sa voix dans les aigus au risque d'y casser les cordes vocales ("R U A believer Part II" remet d'ailleurs le couvert en face B) ou "So ... Chocolatey/Destination: Love" le titre le plus long du disque soit ... 4'38...La rythmique se fait tour à tour claquante ("How Pretty Can U Get") ou groovy ("You + I vs. The World" ; "Brings The Birds Down" ; "Don't Step On The Children"), chant à la limite de la rupture, Ian Svenonius s'époumonant comme un damné ("Here Comes The Judge") ou mettant sa gouaille au service du morceau ("I Live By Night") même s'il est aussi capable de calmer le jeu quand cela est nécessaire ("Don't Mind The Mind").
The Make Up avec un "faux" enregistrement en public, livre un disque en tout point remarquable, inventif, en même temps que frénétique.
Indispensable à tout amateur de rock qui se respecte.
Frank
PS : A noter que Svenonius, Mae et Alex Minoff qui jouaient avec le groupe depuis 1999 continuent de tourner au sein de Weird War
Tracklisting :
Gospel Yeh-Yeh Side (Side A) : Intro: Hold It / Here Comes the Judge / You + I vs. The World / They Live by Night / Bring the Birds Down / Don't Mind the Mind / Evidence is Everywhere / We can't be Contained
Liberation Theology Side (Side B) : Introductions / Don't Step on the Children / How Pretty can U Get? / R U A Believer Pt. II / International Airport / We Gotta Get off this Rock / So ... Chocolatey/Destination: Love
/ Outro: Hold It
Audio et vidéo :
The Make Up en live (en vrai) :
Et la suite ? Vous nous faites une PlanetGong ou bien ??? :D
RépondreSupprimerC'est les vacances, une seule chronique par semaine, chaque mercredi et avant l'apéro (après je suis plus bon à rien) :))
Supprimer(ah putain j'avais lu 20 juillet pour la date --". Ouais, je vois ce que tu veux dire pour l'apéro... C'est trop long une semaine !)
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