Remarquez, vu là où on en était resté, ce break n'était pas un mal : The Great Escape Of Leslie Magnafuzz était un disque (trop) bavard, où Parker Griggs ne jouait pas, loin s'en faut, à l'économie. La virtuosité c'est bien mais encore faut-il qu'elle soit mise au service de compositions et non un prétexte à des jams bluesy interminables. Ajoutez à cela des dissensions avec ses acolytes (Zach Anderson and Cory Berry jouent désormais dans Blues Pills et sont donc remplacé par Anthony Meier et Paul Marrone) et vous conviendrez qu'il était temps pour Parker Griggs de se mettre les idées à l'endroit et de repartir du bon pied (si possible pas celui bloqué sur la pédale d'effet).
Bon, celles et ceux qui attendaient un retour aux sources en seront pour leurs frais, Parker Griggs a toujours les yeux braqués sur Cream, Jimi Hendrix Experience et autre Blue Cheer, pratique toujours le même jeu de guitare virtuose, le groupe multiplie ainsi les breaks et changements de rythmes comme à l'accoutumée.
Mais alors rien a changé depuis The Great Escape Of Leslie Magnafuzz s'écrie le lecteur averti ? Si, quand même, le groupe semble s'être recentré sur l'essentiel : les compositions. On sent une volonté de mettre la guitare de Griggs au profit des morceaux.
La nouvelle section rythmique tire aussi son
épingle du jeu et on sent que Parker Griggs a laissé plus de latitude à
ses nouveaux compagnons de jeu qui insufflent un groove aussi efficace
que bienvenu.
Dix titres, quarante deux minutes et pas une seconde de trop dans ce déluge de guitare.
Il en résulte une suite de titres épiques comme l'introductif "So Alone", le très bon "Rancho Tehama Arport", "Death Of A Queen", "Gypsy Fast Woman" ou "Before It Burns"
qui multiplie les effets pour un résultat convainquant. Mais signe du
changement le groupe offre quelques titres que l'on espérait plus :
l'acoustique et pourtant menaçant "Sweet Lil' Thing" ou le break de "Bridges" hallucinant de maîtrise, un des temps forts du disque. L'album s'achève même sur le plus bluesy "Stinging", preuve que le groupe a encore des choses à dire.Dix titres, quarante deux minutes et pas une seconde de trop dans ce déluge de guitare.
Avec ce nouvel album, Radio Moscow réussit à convaincre et retrouve des couleurs. Si on est pas encore tout à fait au niveau de ses deux premiers efforts, le résultat est solide et convaincant.
A vrai dire, c'est déjà pas si mal, on en espérait pas autant.
Frank
Frank
Tracklisting :
01 – So Alone
02 – Rancho Tehama Airport
03 – Death Of A Queen
04 – Sweet Lil Thing
05 – These Days
06 – Bridges
07 – Gypsy Fast Woman
08 – Got The Time
09 – Before It Burns
10 – Stinging
Audio et vidéo :
ça c'est du son!!!
RépondreSupprimerBonne chronique, ça fait plaisir de revoir radio moscow de retour. Cet album a l'air pas mal et ça m'a donné l'envie de réécouter le troisième qui est a réévaluer un peu parce qu'il est vraiment bien aussi. Je l'avais acheté a sa sortie et il m'avait laissé sur ma faim et là je suis agréablement surpris. Le mec reste dans son trip et va au bout de ses idées sans concessions. Il a raison et ça manque un peu de bon albums comme ceux la. Tiens en ce moment je fais écouter à ma fille d'un mois pour l'endormir (et ça marche...) le 1er ZZ top en vinyle. Là aussi ça joue bien et il est jamais trop tôt pour commencer. A bientôt. Cyril
RépondreSupprimer