8 juillet 2014

Dylan Shearer - Garagearray (2014)

On avait évoqué ici même le premier album, Porchpuddles, de Dylan Shearer qui remettait au goût du jour une pop contemplative et poignante, quelque part entre Skip Spence et Syd Barrett.
Le californien est de retour avec Garagearray, coproduction Empty Cellar Records / Castle face records et, le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est envoûtant.

Onze nouveaux titres en apesanteur, avec toujours les mêmes influences, toujours cette capacité unique à maintenir l'attention de l'auditeur malgré un rythme lancinant et ultra-mélancolique (1).
Est-ce le timbre de voix de Dylan Shearer ? Ces arrangements splendides autant que discrets ? La beauté pure de ces compositions ? Après moults écoutes, on en revient toujours au même constat : ce garçon est un génie pour arriver à un tel niveau de pureté, de raffinement, sans que jamais on ne sente poindre la moindre lassitude à l'écoute de ces nouvelles compositions.

Alors bien sûr la condition sine qua none reste, comme pour Porchpuddles, de s'immerger complètement dans l'écoute de ce nouvel album. Pas vraiment le genre de disque que l'on peut se permettre d'écouter de façon distraite. Garagearray nécessite une écoute assidue.

Que ce soit sur "Time To Go", ballade délicate au piano sur laquelle il égrène ses paroles d'un timbre lancinant, "Meadow Mines (Fort Polio)" à l'ambiance intimiste, ou sur "Garagearray Lookout" au chant faussement hésitant , le jeu en vaut la chandelle.
Et que dire de "Before You Know (Its Over)", mirifique ballade à tiroir de plus de six minutes ou de "Barely by the Waterslide" autre pièce splendide jouée au piano ? Arriver à ce niveau, il convient d'arrêter d'essayer de retranscrire la musique, de faire silence et d'écouter religieusement.

Un disque de Dylan Shearer équivaut à un état contemplatif, sa musique s'adresse autant au coeur qu'au cerveau, chaque morceau est porteur d'émotions.
Ils sont peu nombreux les disques dans l'histoire de la musique à pouvoir s'en targuer. En cela Dylan Shearer est comme sa musique, précieux.

Frank

(1) Le résultat est d'autant plus surprenant quand on sait que les compagnons de Dylan Shearer, sont Petey Dammit des Oh Sees et Noel von Harmonson batteur des non moins géniaux Comets On Fire, pas forcément adeptes dans leurs groupes respectifs de ce type de tempo...

Tracklisting :
1.time to go 04:31
2.meadow mines (fort poilio) 04:28
3.encore door (the validity in dying) 04:38
4.garagearray lookout 03:28
5.baggage claim 03:06
6.one fine day (in pictures) 00:41
7.everyone accept you 02:53
8.before you know it (its over) 06:23
9.barely by the waterside 05:00
10.mold in the fold 03:51
11.tough on grease (carillion) 04:23


Audio et vidéo :

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