10 mai 2014

Les Tigres du Futur / Calypso – Paris Paris Club (09/05/2014)

Pont du mois de mai, pintes de Murphy aux Halles, petit burger dans l'estomac... Je file en direction de l'avenue de l'Opéra. Pour aller m'enivrer de la voix d'un castré costumé ? Non. Pour assister au concert des Tigres du Futur, les géniteurs d'un premier disque trop court chroniqué l'année dernière sur Rawpowermag'.
Arrivé au numéro 5, je découvre le Paris Paris, petit club en sous-sol aux lumières rouges et tout en miroirs.

Il est tôt (20h45), la salle est vide, je commande un martini blanc avant d'aller me vautrer sur un canapé en coin. Quelques personnes arrivent, des membres du groupe, dont l'un qui se change à côté de moi. Chouette calbute.


Une demi-heure plus tard et deux ou trois dizaines de personnes sont sur la piste. La première partie est assurée par Calypso, jeune groupe parisien qualifiant sur son facebook sa musique de « hot wave ». J'avais préalablement jeté une oreille sur leur Bandcamp (http://calypso2.bandcamp.com/), et trouvé ça plutôt agréable, frais, enjoué. C'est confirmé sur scène avec un guitariste sur qui repose tout le son caractéristique du groupe, aidé par les jolies voix d'une brunette et d'une blondinette (mention spéciale pour les imitations d'oiseaux exotiques), le tempo étant assuré par la boîte à rythme d'un Tahiti Bob rigolard. Calypso délivre des mélodies qu'on retient facilement, des ritournelles pleine de peps, ensoleillées tout en concervant un aspect eighties indéniable. L'accoustique du Paris Paris Club étant nickel, les quarante minutes de leur prestation furent un plaisir, malheureusement écourté par la direction, visiblement peu encline à laisser les groupes déborder sur la soirée suivante prévue à 23h00...

Un p'tit tour aux gogues s'impose. J'y retrouve deux membres des Tigres du Futur, inquiets :
- hé, si on peut jouer seulement quarante minutes, on va enlever quel morceau ?
- bah...chais pas, on change rien, on joue jusqu'à ce qu'on nous coupe ?
- mouais...on verra bien.


Les dix coups de 22h00 sonnent et c'est parti pour le set des rugissants Tigres du Futur. Rugissants ? Oh que oui. C'est la suprise par rapport à la prod' de leur disque « illusions sonores » ! Sur scène, le son est bien plus agressif, plus brutal, plus sabbathien. Ouaip, le mot est lâché, il y a du stoner dans la musique des Tigres du Futur, la rythmique est souvent lourde, elle envoie du bois, les guitaristes se déchaînent, alternant passages entêtants et déflagrations de riffs, transfigurés par un organiste qui bariole ces séquences débridées à grands coups de pinceaux multicolores.

Y a pas à tortiller, les Tigres du Futur donne une furieuse envie de bondir, quel dommage que la salle soit si clairsemée, je ne suis pas adepte des endroits bondés où l'on ne respire même plus, mais avec un public plus compact et chauffé à blanc, leur set aurait prit une toute autre ampleur.

Quarante-cinq minutes roboratives plus tard, je me promets de retourner les voir dès que possible...et bon sang, vivement le volume 2 des Illusions Sonores ! En attendant, n'hésitez pas à craquer sur leur premier vinyle, on tape dans le haut de gamme.

Rick.


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