Si les références du premier album son toujours présentes (héritage Spacemen 3 mâtiné d'éléments space rock et krautrock), ce Dune Worship bascule complètement vers le rock kosmische quelque part entre Hawkwind et Can. Dans un créneau où les groupes sont légion, opter pour un virage plus krautrock constitue en soit une bonne idée et un défi de taille.
Un pari au final quasi remporté haut la main par nos californiens.
En effet, si l'ensemble ne manque pas de personnalité, le côté
parfois très monolithique gêne quelque peu. C'est simple, une fois
l'album écouté, on peine à en ressortir un titre plus qu'un autre. Si
pour d'autres disques cet aspect des choses peut constituer un avantage,
dans le cas de ce Dune Worship, un peu de variété eut été appréciée.Pour autant, si l'on accepte l'immersion nécessaire pour apprécier cet album, ce Dune Worship reste un très bon disque qui confirme tout le bien que l'on pensait du groupe au moment de la sortie de son prédécesseur.
Chaque face se compose de la même manière : trois titres, des morceaux de plus en plus long, chaque face se terminant par un morceau épique dans la grande tradition du genre, bien mis en place et amené par les deux titres qui le précède.
"Illusion Of Illusions", à base de boucles, prolonge le côté contemplatif, une piste en apesanteur qui n'exclue pas une bonne dose d'anxiété. A l'écoute de ce titre, on ne se sent pas dans une situation confortable, le titre prenant au fil des minutes des allures de BO d'un bad trip.
"Solar Returns", a contrario, est LA piste épique de l'album, celle sur laquelle les White Manna laissent le plus parler leur côté space rock, assumant l'héritage hawkwindien comme peu de groupes avant eux.
Un très bon disque.
Frank
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