Le groupe, réduit (comme d'habitude) à son duo de membres fondateurs, a choisi de s'exiler dans le sud de la France pour peaufiner ce nouvel album (le disque est d'ailleurs signé sur Boudoir Moderne, label français).
L'album fourmille ainsi de ces petits détails, de ces gimmicks qui font la différence. Sous une apparente simplicité, c'est à un travail d'orfèvre auquel s'est livré le groupe pour offrir un petit bijou de pop lysergique magnifiquement produit.
Pop lysergique ? oui, vous avez bien lu. Les Neils Children ont choisi pour leur retour de prendre le contre-pied de leurs premières amours, même si celles et ceux qui suivent le groupe depuis leurs débuts le savent : le groupe avait toujours pris soin de soigner leurs mélodies.Album d'une rare homogénéité, Dimly Lit épate par cette capacité à maintenir l'attention de l'auditeur, à littéralement captiver. Sans doute est-ce le mélange des genres, cette synthèse a priori bancale mais réussie entre psyché sixties dans son versant californien et tout ce courant anglais nineties autour de groupes comme Stereolab. Mais il y a aussi un côté "cinématographique" dans le son déployé par le groupe, ce qui rend ce Dimly Lit insaisissable et si personnel. L'ensemble sombre et mélancolique n'est jamais pesant.
Avec ce genre d'album on évite pas une certaine langueur mais le duo n'hésite pas à varier quelques peu les rythmes sans perdre en cohérence. Ainsi l'instrumental "The Way The Web Was Woven", la synthétique Never Could Be Any Other Way ou la plus pêchue "Trust You" mettent en valeur le travail du groupe sur "Warm Wave", "Spectral" ou "What's Held In My Hands" pour un résultat tout simplement brillant.
Un retour remarquable. On espère juste que ce Dimly Lit ne sonnera pas comme un chant du cygne.
Frank
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