Quand on nomme son groupe Bits of Shit on a peu de doutes sur le fait
que l'on va avoir un album punk dans la grande tradition du genre. Et à
l'écoute on est pas trompé sur la marchandise.
Un punk rock sans fioritures mais pas sans finesse, bas du front dans
son approche, certes, mais pas gras du bide. Sec et nerveux, ce premier
album des Bit Of Shits fait autant de bien que l'écoute d'un bon vieux
Black Flag.
Venu d'Australie, le groupe offre donc 13 brûlots mélangeant allègrement minimalisme à la Wire, réminiscences du rock aussie (on pense parfois aux débuts des Saints, ou plus curieusement à Rose Tattoo sur certaines rythmiques - sur "Wedding Song" -) voire aux enregistrements de Lydon dans P.I.L., le tout enregistré à la façon d'un Black Flag : comprenez qu'il faut pas traîner trop près des enceintes ... Frontal en somme.
Doté d'une section rythmique solide, d'un guitariste inspiré et
d'un chanteur à la voix nasillarde (et qui n'est pas sans rappeler le
timbre d'un John Lydon justement), les Bit Of Shits offrent un disque
haut en couleurs et qui, sous ses oripeaux punk, s'avère à l'image de
ses influences, plus diversifié qu'il n'y paraît de prime abord.
En attestent quelques titres plus mid tempos ("Red Blade") qui apportent une variation bienvenue sans perdre pour autant en férocité, des instrumentaux de haute volée ("F" ; "Intro") ou des compositions plus étirées dépassant les quatre ou cinq minutes. "Traps" se révèle ainsi comme un titre surprenant, sorte de mix entre punk hardcore et Beastie Boys tandis que "Flunkies" prend son temps pour s'imposer au final comme un des meilleurs titres de l'album.Venu d'Australie, le groupe offre donc 13 brûlots mélangeant allègrement minimalisme à la Wire, réminiscences du rock aussie (on pense parfois aux débuts des Saints, ou plus curieusement à Rose Tattoo sur certaines rythmiques - sur "Wedding Song" -) voire aux enregistrements de Lydon dans P.I.L., le tout enregistré à la façon d'un Black Flag : comprenez qu'il faut pas traîner trop près des enceintes ... Frontal en somme.
D'ailleurs, c'est bien souvent les titres les plus courts qui retiennent le moins l'attention.
Abrasif et sans concessions ce Cut Sleeves est une belle surprise que l'on doit à Casbah Records et Dangerhouse Skylab qui ont eu la bonne idée de rééditer pour le marché européen ce solide premier album du groupe.
Frank
Audio et vidéo :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire