Elle est là, dans mes mains, elle sent le neuf et n'a pas trop tiré sur ma bourse...La nouvelle BD de Griffon !
C'est ventre à terre que je me suis précipité pour l'acquérir dès sa sortie, avide de connaître la suite des infortunés protagonistes de cette série si sanglante et si fun à la fois.
J'avais pris soin de m'enfiler la veille les trois premiers tomes, histoire de me remettre dans le bain et retrouver le plaisir intact des premières lectures.
Avec un Griffon en position de funambule sur cette histoire délirante mais carrée, hilarante mais référencée, on pouvait craindre une baisse de régime ou une surenchère agaçante à tous les niveaux pour ce tome 4...
Que nenni ma bonne dame ! Nos doutes honteux s'envolent au rythme des pages dévorées des yeux, et c'est avec un sourire de satisfaction plaqué au visage que l'on referme ce nouvel album. De satisfaction ? Oui mais également de frustration. Car après l'arrivée tonitruante des agents spéciaux incarnés par Chuck Norris et Steven Seagal dans le tome 3, on s'attendait - la bave aux lèvres - à les voir prendre les choses en main dans cette suite pour nous offrir un bal des réjouissances atomique...Perdu ! Il faudra attendre le tome 5 (ayant pour titre « l'apocalypse selon Matthews ») pour que les pendules soient mises à l'heure à coups de hache et de fusils à pompe.
Mais revenons au présent tome. Aucune rupture sur le fonds ou la forme avec les précédents, on les croirait écrit/dessiné d'un traite le temps d'une nuit. L'histoire se focalise sur les frères Blackwood retranchés dans une maison transformée en souricière à l'instar du premier métrage de Romero. Comme d'habitude, Griffon s'amuse comme un fou avec les codes du genre, badigeonnant ses planches d'un humour roboratif, excellant dans l'hommage parodique et ce, tout en gratifiant son ouvrage de plusieurs doubles pages artistiquement démentes.
Un nouveau coup de maître, un plaisir décuplé pour une série qui ne faiblit pas : FONCEZ !
Rick.
P.S : à l'heure des Machete et autres Expendables, on se prend à rêver d'une adaptation d'une telle BD avec un vrai metteur en scène aux manettes ! Pour autant, le syndrome Walking Dead nous ayant relativement refroidi, on préférera se cantonner à une BD qui sait quand elle doit s'arrêter...
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