22 août 2013

Oblivians - Desperation (2013)

Le garage rock 90's est à la fête en ce moment ! Après la reformation le temps d'une tournée des Rocket From The Crypt de John Reis (et un album des Night Marchers en parallèle), c'est au tour des Oblivians de sortir de leur retraite, seize ans après leur dernier album !
Pour celles et ceux qui ne le savent pas encore, le trio de Memphis (Greg Cartwright, Jack Yarber et Eric Friedl) est sans doute l'un des groupes les plus influents de l'époque.
Cartwright, outre les Oblivians, a monté Compulsive Gamblers avec Yarber, puis les Reigning Sound, et mènera une carrière de producteur (The Ettes, Detroit Cobras, The Horrors, The Deadly Snakes ou encore Goodnight Loving) tout en continuant à jouer épisodiquement sur divers albums (Deadly Snake, 68 Comeback ou Detroit Cobras).
Yarber jouera au sein de moults groupes dont Cool Jerks et Tav Falco 's Panther Burns. Quant à Friedl, il montera l'éminent label Goner records qui sortit, entre autre, du Jay Reatard, le premier King Khan & BBQ, Primary Colors d'Eddy Current Suppression Ring ou encore Melted et Lemons de Ty Segall.
Au cas où cette longue introduction n'aurait pas suffit, résumons : ces gars sont une sommité dans le microcosme garage rock.

Retour aux affaires donc avec ce Desperation sorti donc chez In The Red. Comme dans un rêve, le disque commence sur des bases élevées avec le rageur "I'll Be Gone". Mais le meilleur reste à venir, "Loving Cup" construit sur un riff basique mais ultra-efficace et "Em" aux faux airs de White Stripes des débuts, rappellent qui sont les boss.
A ce stade on peut l'affirmer, les Oblivians sont en très grande forme même si on imagine que certains feront la fine bouche, regrettant le côté jusqu'au boutiste de leurs premiers efforts.

Et pourtant le soufflé ne retombe jamais, le groupe renouant, avec panache, avec l'époque glorieuse de Popular Favourites, et ce comme si c'était hier !
Outre moults morceaux de bravoure (l'excellente "Call The Police" ; "Come A Little Closer" ; "Fire Detector" ; "Desperation"), on trouve sur ce disque des variations bienvenues : l'enjoué "Pinball King" qui n'aurait pas dépareillé sur un nouvel album des Detroit Cobras, le frondeur "Run For Cover" dans un style motorhead-like, "Little War Child" et ses choeurs doo-wop ou le plus mid tempo "Back Street Hangout"...

Les Oblivians nous auraient déjà réjoui avec un album digne et efficace. Preuve de leur immense talent, ils nous reviennent avec sous le bras, ni plus ni moins, qu'un des disques qui aura compté en 2013.

Frank

Tracklisting :
01 – I’ll Be Gone
02 – Loving Cup
03 – Em
04 – Woke Up In a Police Car
05 – Call the Police
06 – Pinball King
07 – Run for Cover
08 – Come a Little Closer
09 – Little War Child
10 – Fire Detector
11 – Oblivion
12 – Back Street Hangout
13 – Desperation
14 – Mama Guitar

Extraits :




4 commentaires:

  1. De ce j'ai entendu, le son manque un peu de "l' a peu près" qui existait à l'age d'or du groupe. Néanmoins, le disque reste un must dans le genre !

    Merci.

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    1. Ouaip c'est vrai néanmoins mon favori reste Popular Favourites qui justement donne moins dans "l'a peu près" que les précédents.

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  2. Oui, vraiment un des albums de l'année ! A signaler : la présence de Mr Quintron, qui avait déjà figuré sur le 'Play 9 songs with...'

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  3. "Play 9 songs with Mr Quintron" doit bien être le meilleur...
    Des ballades empoisonnées extraordinaires.

    Hormis Crypt records, ce qu'ils ont sorti chez SFTRI est pas mal non plus...

    Thanx.

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