25 juin 2013

The Black Angels - Indigo Meadow (2013)

Quand un groupe a affiché autant de promesses que lors de ses premiers opus (Passover, Directions To See A Ghost, Phosphene Dream), il y a toujours un moment où on craint la fausse note, le disque de lassitude (celui que certains dans leur grande mansuétude surnomme souvent d'album "de transition"), en gros de redescendre sur terre. Il faut dire que nos texans nous ont habitués à un haut niveau d'exigence.

Ceci explique sans doute la déception qui fut la nôtre à l'écoute de ce Indigo Meadow. Morceaux plus concis, parfois trop courts (aucun titre ne dépasse les quatre minutes, curieux vu le style déployé), voix mixée plus en avant, souvent au détriment du jeu de guitare, et rythmique un peu trop pachydermique. Bref, il nous a fallu un peu de temps pour rentrer vraiment dans le disque.
Pourtant, chaque piste contient son lot de satisfactions, le truc qui fait que l'on se sait en train d'écouter le dernier album des Black Angels, un des groupes les plus emballants de ces dernières années.
Le hic, c'est qu'à chaque fois, l'emballement prend des allures nostalgiques. Car même s'il est toujours rassurant d'être en territoire connu, convenons en, jamais sur Indigo Meadow on atteint les sommets des trois précédents disques. Là où les deux premiers albums sonnaient menaçants, le psyché dans son volet le plus sombre, Indigo Meadow choisit la lourdeur, le pesant. Là où Phosphene Dream offrait une coloration freakbeat bienvenue, Indigo Meadow joue trop sur la théâtralité de la voix de son chanteur.

Oui, on a été initialement déçu par ce disque pour toutes ces raisons. Mais finalement, au fil des écoutes, on en est venu à relativiser notre propos : certes, il s'agit là du disque le moins bon du groupe. On sait les Black Angels capables de faire mieux. Néanmoins, tout cela ne constitue pas une raison suffisante pour bouder ce Indigo Meadow qui reste de bonne tenue.
Car s'il ne s'était agit des Black Angels, aurions nous été si dur ? Si ce n'étaient nos texans, n'aurions nous pas vanté les mérites de titres tels "Indigo Meadow" trippant à souhait, "Evil Things", la surprenante "Don't Play With Guns", "The Day" qui semble faire écho aux enregistrements des Doors (RIP Ray Manzarek), ou de "I Hear Colors (Chromaesthesia)" ?
Alors ne soyons pas trop dur et apprécions à sa juste mesure ce disque in fine très agréable.

Frank


Tracklisting :
1. Indigo Meadow
2. Evil Things
3. Don't Play With Guns
4. Holland
5. The Day
6. Love Me Forever
7. Always Maybe
8. War on Holiday
9. Broken Soldier
10. I Hear Colors (Chromaesthesia)
11. Twisted Light
12. You're Mine
13. Black Isn't Black

En écoute :
http://grooveshark.com/#!/album/Indigo+Meadow/8779789

Vidéos :





2 commentaires:

  1. Yep je suis d'accord avec ta chronique. Le moins bon des 4 mais c'est du Black Angels quand même donc du bon quand même.

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  2. Le style des Black Angels évolue. Chaque album est différent même s'ils ont beaucoup de ressemblances. Le tournant un peu plus pop avait été lancé par Phosphene Dream qui faisait office de transition. Ici je trouve que le son est plus "eigthies", style qui a l'air de plaire en ce moment (Fresh & Onlys, Sonny and the Sunsets...). Moi j'aime beaucoup ce nouvel album ainsi que tous les autres. Ca reste du Black Angels dans le fond, je ne suis pas encore déçue par leurs productions, est-ce que ce jour arrivera?

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