Après ces premières parties poussives, c'est avec joie et soulagement que l'on accueille Burgalat et A.S. Dragon. La troupe se met le public dans la poche avec un impeccable "Aux Cyclades Electronique". Burgalat passe ensuite son nouvel album en revue. Curieusement, ses deux meilleurs morceaux sont ratés. "Bardot's Dance" est exécutée avec roideur, alors que le morceau semblait demander plus de groove et d'abandon. Quand à "Bar Hemingway", on la fantasmait en live, tant ce morceau paraît propice aux dérives instrumentales. Hélas, le morceau passe à toute allure, sans les fioritures attendues. Bon, tant pis... Par contre, "Dubai My Love", "Très grand tourisme", "Réveil en voiture", "Sous les colombes de granit" gagnent sans conteste a être entendues en live. Là, ces chansons deviennent plus tendues, plus nerveuses, et ce grâce à la rythmique assurée par Hervé Bouétard et Fred Jimenez. A.S. Dragon est parfait et les morceaux mélancoliques de Toutes Directions gagnent au surcroit d'énergie que donne le groupe. Mais si les morceaux sont plus tendus, ils restent un peu trop tenus, et on aimerait que le groupe lâche un peu la bride.
En rappel, au delà d'un "Follow Me" (Amanda Lear) accueilli de façon pavlovienne, Burgalat séduit avec "La chambre bleue sur la mer" (Catherine Ribeiro) et "Parler d'amour" (chanson écrite par Bernard Dimey et interprétée par Serge Reggiani). Count Indigo rejoint alors Burgalat et le groupe pour interpréter un de ses morceaux, "Trinity". Sur ces tonalités de soul music, la soirée se conclut de belle manière.
Bon concert, au final. On espère que les excellents A.S. Dragon vont se défaire d'une certaine réserve, pour mieux bousculer les chansons de Toutes Directions.
Bruno
Ouaip, rien à redire à ta chro Bruno !
RépondreSupprimerSi ce n'est que ce concert m'a donné une furieuse envie de revoir les AS Dragon accompagné d'un(e) vrai(e) chanteu(se)r...C'est un putain de groupe qui, à l'instar des Dap Kings, doit trouver sa Sharon Jones.
Il faut le reconnaître : Bertrand Burgalat ne chante pas très bien. Lors de ce concert, il a entamé a capella "Voyage sans retour", et le chant était si faux que cela en devenait gênant. Ceci dit, parfois, cette voix blanche et ces approximations font la blague, par contraste avec la sophistication de la musique. Des chansons composées par Burgalat, jouées par AS Dragon et interprétées par quelqu'un chantant bien, ce serait formidable ! Bien vu, donc, ce rapprochement entre AS Dragon et les Dap Kings !
RépondreSupprimerUn peu déçu par la set-list pour ma part, j'aurais bien aimé entendre "Ma Rencontre" ou certains morceau de "Portrait Robot".
RépondreSupprimerPar ailleurs, c'est David Forgione et non Fred Jimenez qui tenait la basse (jimenez officie désormais avec notre Jojo national aux cotés de Yarol Poupaud)
Et ces premières parties, quel enfer en effet