Avant d'évoquer le contenu, on salue au passage le travail de XVIII Records, label français qui a permis à ce disque de sortir sous nos contrées.
Mais alors musicalement Royal Headache ça donne quoi ? Disons que le groupe sonne comme les Strokes aurait du sonner s'ils avaient eu un minimum de corones (frappant sur "Surprise"). En fait ce disque partage beaucoup de similitudes avec le premier effort des Soft Pack : même fougue, goût prononcé pour les rythmiques qui claquent, le tout sur un rythme effréné notamment en face A. Mais l'un des points forts du groupe reste son chanteur. Un chanteur épatant, capable, tout en étant parfois à la limite de la rupture, de garantir suffisamment de gimmicks pop (voire soul) pour donner à l'auditeur l'envie irrépressible de dodeliner de la tête et de battre la mesure. Ajoutez à cela une base rythmique solide et efficace et quelques riffs bien sentis et vous comprendrez l'enthousiasme qui a été le nôtre.
La Face A est même bluffante, le groupe enchaînant les morceaux comme d'autres enfilent les perles : "Never Again", "Really In Love", "Surprise", "Girls" ou "Psychotic Episode" sont autant de pépites jouissives à fort potentiel addictif.
Sur cette face et si on voulait pinailler on dira que le seul défaut est une tendance à user un peu de la même formule notamment au niveau de la rythmique qui aurait pu lasser si tout l'album avait été de la même trempe ("Girls").
Malin sur la face B, le groupe réserve quelques surprises, se fait un peu plus aventureux même s'il faut laisser du temps à ces compositions pour infuser. Car même si "Back And Forth" repart sur des bases similaires on sent nettement la volonté de ralentir quelque peu le tempo, de s'ouvrir de nouveaux horizons comme sur ce "Down The Lane" certes pas complètement maîtrisé mais à la mélodie si immédiate que l'on craque à chaque fois surtout avec un chanteur si convaincant. On aurait aimé d'ailleurs un autre enrobage pour ces compositions qui souffre de la production un peu sourde (signée Mikey Young d'Eddy Current Suppression Ring et Owen Penglis des Straight Arrows), parfaite pour les pistes high energy moins quand le groupe fait retomber la pression ("Distant And Vague" ; l'instrumental "Wilson Street" ; l'excellente "Honey Joy").
Malgré ces petits écueils il faut bien avouer que ce premier effort du groupe est plus que prometteur pour l'avenir. Ce Royal Headache est une belle surprise et une sacrée découverte.
Frank
Tracklisting :
A1-Never Again
A2-Really In Love
A3-Surprise
A4-Psychotic Episode
A5-Girls
A6-Two Kinds Of Love
B1-Back And Forth
B2-Down The Lane
B3-Distant And Vague
B4-Wilson Street
B5-Honey Joy
B6-Pity
Autant j'ai aimé les 1ers albums de Jet et des Vines ("Bouuuh, la honte!"), autant j'ai âprement détesté tous les autres... Bref, t'as été dur là :)
RépondreSupprimerPour revenir à l'album, tu m'as convaincu -> direction la "wish list".
John the revelator
:)) je te rassure j'ai encore les deux premiers albums de The Vines, le premier reste quand même assez jouissif bon après hein :)) Après Jet ben non il y a bien deux-trois titres bien sur le premier mais il y a trop de ballades dégoulinantes.
SupprimerAh oui je sais pas si XVIII records en a édité des caisses mais au pire aux Etats-Unis c'est Drag City qui sort le LP et donc certainement dans de plus grosses quantités.
RépondreSupprimerOui, les ballades de Jet sont horribles mais les meilleurs morceaux sont vraiment bons... Je n'ai pas 10000 solutions, va falloir que je fasse un braquage rue Keller! :P
SupprimerPS: je pense que l'horloge de Rawpower déconne un peu, on serait en train de poster à 2h du mat' là...
John the revelator
ouais c'est un bug connu du nouveau système de commentaires blogueurs... faut que je vois ça... remarque tu vas pas te plaindre ; tu écris à l'heure de San Francisco man !
SupprimerExcellent album avec des titres particulièrement jouissifs, Surprise, Psychotic Episode, Girls... Et quel chanteur bordel!
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