Toujours sous la formule du duo et avec la même formule gagnante (orgue/batterie) si ce n'est qu' Andrew Jody succède à Van Campbell derrière les fûts.
On avait eu l'occasion d'évoquer le jeu plus sec, plus brut d'Andrew Jody, l'impression est ici confirmée : les pistes proposées sont encore plus roots qu'à l'accoutumée, si encore cela à un sens quand on parle des disques du Reverend James Leg ou des Black Diamond Heavies...
Toutefois les compositions de James Leg ne se résume pas qu'à des éructations punk blues.
Ainsi, si "Have To Get It On" et "Do How You Wanna" enrichi de la guitare d'un certain Dillon Watson d'entrée de jeu remplissent cette office, "Nobody's Fault", ballade de cabaret tranche singulièrement par son ton relativement apaisé même si la voix de James Leg apparaît encore plus déglingué qu'à l'accoutumée, tandis que "No License (Song For The Caged Bird)" enrichi de cuivres lorgnent quelque peu sur le jazz de la Nouvelle Orléans. "Georgia" conclue de fort belle manière cette face A, en offrant une nouvelle ballade détonante, splendide et réussie.
La Face B repart sur des bases élevées avec une reprise magistrale du "Fire And Brimstone" de l'immense Link Wray. Celles et ceux qui suivent les Black Diamond Heavies savent que James Leg (ou John Myers) est passé maître dans l'art de la reprise1, celle-ci ne fait pas exception à la règle.
"Whatever It Takes" splendidement orchestré, réhaussé comme "No License (Song For The Caged Bird)" de cuivres, est une nouvelle ballade touchante (notons que sur ces deux pistes les fûts sont tenus par un certain Tyler Coppage et qu'une ligne de basse fait son apparition sur ce "Whatever It Takes"). Le lent "Drowning In Fire", appuyé de choeurs féminins, lorgne vers le gospel et est assez proche des pistes les plus calme d'A Touch Of Someone Else's Class le deuxième album en date des Black Diamond Heavies.
L'approprié "Drinking Too Much" quand on pense au timbre de voix éraillé du Reverend James Leg (reprise d'un groupe australien en activité, Kill Devil Hills dont on ne savait rien) et l'enjoué "No Time To Quarry" confirme un James Leg, plus posé, loin des déflagrations habituelles, plus porté qu'à l'accoutumée sur des sonorités gospel. Même si le changement surprend, la réussite est une nouvelle fois au rendez vous et confirme une nouvelle fois qu'avec un Dan Auerbach, John Myers incarne une certaine idée du rock and roll : libre, sauvage et profondément joussif.
Pour notre plus grand plaisir.
Frank
1 les Black Diamond Heavies nous ayant déjà gratifié de versions de "It's A Long Way To The Top" d'AC/DC, "Ain't Talkin' Bout' Love" de Van Halen ou l'extraordinaire medley "Search And Destroy/Jumpin' Jack Flash" (Stooges/Rolling Stones).
Tracklisting :
1. Have To Get It On
2. Do You Wanna
3. Nobody's Fault
4. No License (Song For The Caged Bird)
5. Georgia
6. Whatever It Takes
7. Fire And Brimstone
8. Drowning In Fire
9. Drinking Too Much
10. No Time To Tarry
Quelques vidéos :
salut à vous lecteurs de Raw power,
RépondreSupprimerrock à la casbah vous propose cette semaine une émission spéciale autour de James Leg avec une interview du bonhomme et la diffusion de 4 titre de Solitary pleasure + des extrait de ces participations dans left lane cruiser, black diamond heavies....
http://www.casbah-records.com
Je ne peux qu'encourager le plus de monde possible à aller écouter ce podcast et les autres réaliser par des passionnés.
RépondreSupprimerJ'en profite pour rajouter le lien dans la blogroll...
Merci Chef, par contre c'est marrant, parce que le titre "whatever it takes" ne nous a pas spécialement enchanté au contraire. Un peu trop sucré peut être.
RépondreSupprimerje l'ai vu en concert à binic dans les cotes-d'armor il déchire grave ce mec
RépondreSupprimerArghh... Binic... j'ai malheureusement pas pu m'y rendre... Avec une affiche de rêve : Reverend James Leg, Radio Moscow, Left Lane Cruiser, Johnny Walker (Soledad Brothers ; Cut In The Hill Gang), Henry(s Funeral Shoe, Chicken Diamond etc etc...
RépondreSupprimerFrank
Je confirme que les concerts à Binic furent à la hauteur de nos attentes, même si James Leg n'a probablement pas été le meilleur artiste du festival (on passera sous silence le concert du vendredi soir :P).
RépondreSupprimerJohn the Revelator
Et bien il te reste plus qu'à nous en faire le compte-rendu ;-)
RépondreSupprimerBonjour à tous!
RépondreSupprimerQuelqu'un sait qui chante sur "Whatever It takes"?
On dirait que c'est James Leg mais comment ont-ils fait pour la voix?
Merci d'éclairer ma lanterne.
La bise!
oui oui c'est bien James Leg ! Par contre je ne saurais t'en dire plus sur la façon dont fut enregistré le morceau.
SupprimerFrank
OK merci. Le mystère demeure sur cet arrangement de voix...
SupprimerDernier album solo 2011. Ensuite il y a eu l'album de reprises avec les Left Lane Cruiser. Puis rien. À moins que j'ai raté quelque chose. On arrive à 2015. Il prend son temps pour nous pondre un nouvel album...
RépondreSupprimerNon c'est ça. Les Black Diamond Heavies sont en sommeil. James Leg semble vouloir prendre un peu de recul. Du coup on l'a entendu sur le Painkillers des Left Lane Cruiser et surtout vu en tournée avec le Cut In The Hill Gang.
SupprimerIl me semble qu'il était en studio au printemps...
SupprimerDe mémoire, il a parlé d'un album et joué deux "nouveaux morceaux" dans son set solo à Binic au milieu de la tournée de Cut In The Hill Gang fin 2013 (et sans doute également sur sa petite tournée perso le mois suivant), il y avait donc bien quelque chose de prévu. Par contre aux dernières nouvelles il vendait sa collection de disques : de là à penser de des problemes financiers bloquent ses projets...
SupprimerPuck