Three O'Clock
Originellement sous le nom de The Salvation Army, les Three O'Clock étaient composés de Michael Quercio, John Blazing (vite remplacé par Louis Gutierrez) et Troy Howell. Ils sortiront un premier LP sous le nom de Salvation Army avant que quelques problèmes avec l'église évangéliste du même nom ne les oblige à se renommer Three O'Clock... Le groupe proposera une réédition de ce disque sous le nom de Befour Three O'Clock.
Malgré son côté plaisant il faut bien dire que ces débuts ne sont pas ce qu'il y a de plus intéressant.
Les choses sérieuses commencent avec Baroque Hoedown premier EP sous leur nouveau nom sorti en 1982 qui les voient proposés un style musical entre garage sixties et powerpop. Ce cocktail réjouissant fonctionnera à merveille le temps de ce EP et de l'album qui suivit, Sixteen Tambourines tous deux produit par Earle Mankle des Sparks (qui d'ailleurs produisit de nombreux groupes du Paisley Underground). "With Cantaloupe Girlfriend" et son surprenant synthé, "I Go Wild", "Marjorie Tells Me" sur Baroque Hoedown ou "Jet Fighter" sur Sixteen Tambourines font entre autre la démonstration du savoir-faire des Three O'Clock.
Le style du groupe se fait ensuite après la signature chez IRS plus commercial comme en atteste "Half the Way There" voire plus mainstream avec "Suzie's On The Ball Now"...
Finalement le seul intérêt du groupe par la suite fut d'avoir compté dans ses rangs Jason Falkner le temps d'un dernier album Vermillion (1988) avant de splitter.
Game Theory
Sans doute l'un des groupes les plus curieux du Paisley Underground.
Composé de Scott Miller, Shelley LaFreniere, Gil Ray, Donnette Thayer, Guillaume Gassuan (puis Suzi Ziegler), les Game Theory ont une discographie pléthorique, traversée de fulgurances et de morceaux dispensables, mais surtout quasiment introuvables !
Pourtant s'il on doit citer un disque du groupe c'est bien Lolita Nation double LP sorti en 1987, leur 4e album, et dont certaines copies du cd (sans parler de l'édition vinyle) s'arrachent à des prix démentiels sur le net !
Pourtant ce disque fait débat certains lui préfèrent les enregistrements précédents et surtout rejettent le côté "expérimental" de ce disque. d'autres portent ce disque au pinacle arguant de son incroyable modernité. Car ce disque est à contre courant, beaucoup moins conventionnel et c'est ce qui le rend particulièrement attachant.
Même si le son du groupe est de ceux du Paisley Underground qui a le plus pris un petit coup de vieux, la qualité des morceaux fait la différence.
The Pandoras
Avec leur look à mi chemin entre Bangles et Runaways, le girl group The Pandoras n'avait pas la palme du bon goût (à l'image des anées 80's serait on tenté de dire...). Pourtant même si ce n'est pas le groupe le plus pertinent de la scène, les Pandoras méritent néanmoins l'écoute.
Formé par Paula Pierce (guitare et chant - ex Action Now) et Deborah mendoza (bassiste, qui la rejoint suite à cette annonce : "Wanted, another female musician to jam with! Influenced by sixties garage punk.), le groupe est complété de Gwynne Kahn (claviers) et Casy Gomez (batterie).
Elles enregistrent très vite un premier EP puis un premier album (sans Mendoza remplacé par Bambi Conway), tous deux intitulés It's About Time en 1984 et qui reste sans doute ce qu'elles ont fait de mieux.
Entre garage ("I Want Him", "High On A Cloud"), pop psyché ("He's Not Far" ; "You Lie") et influences stoniennes ("'m Here I'm Gone" ; "It Just Ain't True") et une superbe reprise de "Hot Generation", ce premier album sonne toujours aussi frais, 27 ans plus tard.
Sans prétentions, un peu mineur mais très attachant.
La suite du groupe n'est que changement incessant de line-up qui se résume très vite à Paula Pierce, les autres membres fondant les Gwynnedoras (???). Et s'éloignant des débuts pour sonner plus hard, The Pandoras ne retiendra que peu l'attention...
The Bangles
Originellement The Bangs, le groupe vaut mieux que l'image que l'on a d'eux. Les Bangles ne se résumaient pas à "Walk Like An Egyptian".
La preuve ? Ce "The Real World" premier formidable EP sorti en 1982 (soit deux ans avant leur premier album, All Over The Place, qui conserve encore des réminiscences de ces débuts flamboyants).
Le disque est désormais introuvable, mais pourtant contient quelques pistes magiques, "The Real World", "Mary Street" et "How Is The Air Up There?" reprise d'un titre des La De Da's groupe néozélandais (!) à moins que ce ne soit des Changin' Times ?
Quoiqu'il en soit c'est toujours un pur ravissement d'écouter ces pistes aujourd'hui :
Et bonus, ce 45T assez rare, 1er single du groupe sorti en 1981 (!) dans une veine très sixties :
A ce stade certains doivent écarquiller les yeux et baver de plaisir... sinon c'est à désespérer.
Comme on le disait plus haut si All Over The Place contient quelques bons morceaux, le groupe s'oriente clairement vers une pop plus accessible, plus grand public avec la réussite que l'on sait mais jamais les Bangles ne retrouveront la magie de ces premiers titres.
Et voilà c'est la fin ! On espère que ce topic en trois volets vous a plu. Si vous voulez en savoir plus on vous conseille un site où vous retrouverez quelques protagonistes de l'époque évoquer le Paisley Underground : http://www.furious.com/perfect/longryders.html
On va essayer de vous proposer d'ici quelques semaines d'autres coup de projo' dont un sur le cowpunk réclamé par Ratel et peut être un truc sur Jim Dickinson et/ou Calvin Russell...
Merci pour le dossier les gars, c'était très intéressant et instructif pour la découverte des groupes cités, je viens d'écouter un longs ryders, évoqué dans un précédant commantaire, même si cela ne semble pas le meilleur, j'aime bien , c'est très sympa, j'espère trouvé par hasard d'autres lp d'autres groupes.
RépondreSupprimer"Les Bangles ne se résumaient pas à "Walk Like An Egyptian"."
RépondreSupprimerBah ouais, y a "Eternal flame" aussi :D
Trêve de bêtises, je ne puis que plussoyer les propos de l'Anonyme, un grand merci pour ce triptyque ;)
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