C'est d'ailleurs le principal écueil quand on s'attelle à l'écoute d'un nouveau disque de Paul Collins : faire fi de la légende pour se consacrer au matériel.
Sobrement (sic) intitulé King of The Powerpop, ce nouvel album est sorti l'an passé chez Alive Records qui semble donc vouloir remettre la powerpop au goût du jour après les rééditions des Nerves, des Breakaways et des Plimsouls.
Et bien ce disque est une excellente surprise. et Paul Collins peut effectivement prétendre au titre de roi de la powerpop sortant là un de ces meilleurs disques en plus de trente ans de carrière.
D'ailleurs Paul Collins avait annoncé la couleur lui qui clamait à qui voulait l'entendre : "For me this is the record that connects the dots, from The Nerves to The Breakaways to The Beat to today… this is the record that puts it all together!"
Produit par Jim Diamond (qui tient aussi la basse) que l'on ne présente plus, ce King Of Powerpop est un formidable disque qui ravira les amateurs du genre.
Choeurs à la Beatles, guitares claires, le petit côté épique, rien ne manque à l'appel et comme Paul Collins en vieux roublard maîtrise le genre à la perfection, on prend un pied immense à l'écoute de ces 13 nouvelles pistes.
L'album comprend son lot de joyaux : "C'mon Let's Go!", "Do You Wanna Love Me?" porté par une belle partie d'harmonica, le soyeux "Doin' It For The Ladies", la ballade "Hurting's On My Side", "Off The Hook" ou le morceau titre "Kings Of Power Pop".
Mieux il se permet de rendre un bel hommage au regretté Alex Chilton en reprenant "The Letter" (des Box Tops) et aux Flamin' Groovies avec "You Tore Me Down" (paru initialement sur l'album Shake Some Action, 1976). Ou de revisiter "Many Roads To Follow" co écrit avec Peter Case du temps des Nerves (et que l'on retrouve sur la très belle compilation One Way Ticket).
Si on faisait la fine bouche on dirait simplement que "I Go Black" et "This Is America" sont un cran en dessous du reste. Certes. Mais rien qui ne vient gâcher le plaisir de l'écoute.
Un disque indispensable pour tous les amoureux du genre.
Frank
A noter que Wally Palmar (The Romantics) et Nikki Corvette (Nikki & The Corvettes) viennent jouer les guest stars et que la pochette est signée Bill Stout (qui étonnament présente un Paul Collins singulièrement rajeuni, lui qui est pourtant désormais en proie avec la calvitie...)
Tracklisting : 1. C'mon Let's Go! 2. Do You Wanna Love Me? 3. Doin' It For The Ladies 4. Hurting's On My Side 5. Don't Blame Your Troubles On Me 6. Many Roads To Follow 7. Losing Your Cool 8. Off The Hook 9. The Letter 10. Kings Of Power Pop 11. I Go Black 12. This Is America 13. You Tore Me Down
Quelques vidéos :
"You Tore Me Down" avec John Wicks
amusant j'ai parlé de ce disque jeudi! et grosso modo je suis de ton avis, j'avais pas fait attention pour "l'auto-reprise"
RépondreSupprimeret je trouve les deux reprises sympathiques mais elles n'ajoutent rien au propos si ce n'est d'être un hommage touchant à deux légendes de la powerpop
C'est cool il faut parler de ce disque ! ça fait plaisir de retrouver un Paul Collins en forme. Concernant les reprises je les trouve très bonnes quand même, on dépasse le simple exercice de style.
RépondreSupprimerAhah marrantes les vidéos, pas vraiment la bonhommie qu'on imagine.
RépondreSupprimerJe pense que cette pochette affreuse vise le marché japonais.
Super disque en tout cas