11 novembre 2010

Jim Jones Revue - La Machine (09/11/10)

Après deux bonnes heures d'embouteillages parisiens suivies de deux bonnes pintes de mousse irlandaises, LA MACHINE nous tend les bras sous une pluie fine de saison.
Les PARLOR SNAKES ont déjà ouvert le bal depuis quelques chansons. Un combo sympathique, emmené par une grande blonde aguicheuse. Le réglage du son n'est pas fantastique, la faute à une basse beaucoup trop présente. Dommage, le groupe propose quelques bons plans, teintés de surf music par moment...ça rappelle également les DETROIT COBRAS sur quelques fulgurances.
Mais il est déjà temps d'aller déguster une troisième pinte (hors de prix) au bar. Un pissou et l'achat de deux vinyls par Mr Rock plus tard, les lumières s'éteignent, la fosse se remplit et JIM JONES REVUE déboule sur scène. Ces messieurs ne sont pas venus pour plaisanter. Leur mission est simple (!) : nous déchirer les tympans à coups de riffs ravageurs et de hurlements sauvages, le tout enrobé avec un air de Jerry Lee Lewis mâchouillant des glandes surrénales. Grand sensible devant l'éternel, j'enfile illico mes boules quiès face au mur de larsens qui s'abat sur moi.
Quelques personnes – ridées – quittent la salle rapidement. Durant l'heure de concert, on en a perdu pas mal, vaincu probablement par les décibels et l'absence de bouchons (le miel isole mal).
Parce que, on connait l'adage, hein...si c'est trop fort, c'est que vous êtes trop vieux.
N'étant pas un grand connaisseur de JIM JONES REVUE, je peinerais à citer les morceaux emballés par le groupe. Néanmoins, je ressors du concert satisfait par cet assaut rock'n roll sans demi-mesure, convaincant dans la démarche et prompte à faire taper du pied un cul-de-jatte.

Mr Bof

Quelque part entre Yeah Yeah Yeahs, Detroit Cobras et Love Me Nots, les Parlor Snakes ont fait un set carré et chaleureux. Les musiciens ont du charisme à revendre et on aimerait les voir accentuer ce côté sensuelle et chaud qu'ils n'ont laissé s'exprimer qu'à de rares exceptions pas aidé par un son (notamment de basse) assez moyen.
C'est la deuxième fois que j'assiste à un concert de Jim Jones Revue après leur passage au Cosmic Trip de Bourges il y a deux ans. Je ne peux qu'appuyer les dires de Mr Bof: les Jim Jones Revue sont l'essence même du rock and roll originel. Sans le mur de guitares on se retrouverait avec des compositions que n'auraient pas renié un Jerry Lee Lewis. Jim Jones et ses comparses font le show pendant un peu plus d'une heure servant des versions au couteau de leurs morceaux devenus des classiques : "Princess & The Frog", "Elemental", "Burning Your House Down", "Foghorn", "Dishonest John", "High Horse", "Killing Spree", "Rock and roll Psychosis" ou "Hey, Hey, hey, Hey".
Sauvage, rebelle, et profondément jouissif, un concert des Jim Jones Revue est un évènement. A moins qu'un lecteur n'est les plans pour fabriquer une machine à remonter le temps bien sûr.

Frank

2 commentaires:

  1. Ces mecs sont vraiment des specimes d'authenticité rock'n'roll, ce qu'ils font est admirable, et en plus, les concerts sont de grands moments de furie. Merci pour le compte rendu!

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  2. Avec Jim Jones Revue tu peux te poser deux questions :
    - Peux-t-on faire du neuf avec du vieux ?
    - Est-ce que le R&R originel est éternel ?

    Et bien à chaque fois la réponse est oui. Amen.

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