Hacienda c'est d'abord une histoire de famille, 3 frangins et un cousin amoureux de la pop ensoleillée. C'est aussi l'histoire d'une rencontre, celle de nos hispano-américains avec Dan Auerbach, leader des Black Keys qui produit ce premier album. D'ailleurs c'est ces même Hacienda qui lui serviront de backing-band pour la tournée Keep It Hind en 2009. Celles et ceux qui ont pu assister à ces concerts doivent avoir les yeux qui pétillent, tant la rencontre fut époustouflante.
Sur leur premier album, sorti en 2008, les membres d'Hacienda réussisse le tour de force de synthétiser le meilleur de la pop sixties, faisant la synthèse entre les deux continents, assumant l'influence des Beatles ("Another Day" aux guitares lumineuses, le génial - quelle basse ! -"She's Got A Hold On Me"), Zombies ("Angela" à la production lèchée ; "Little Girl"), Byrds ("Wishbone") ou encore Beach Boys ("Sun"). Ajouter à cela un songwriting et une maîtrise technique largement au dessus de la moyenne et vous obtenez le cocktail parfait.
Chaque piste est une pépite pop, un véritable enchantement pour l'auditeur qui se délectera de ces mélodies sucrées, de ses arrangements frisant la perfection, le tout donc formidablement produit par le sieur Auerbach qui se révèle une nouvelle fois être un remarquable producteur capable de restituer l'essence même du groupe.
Ce disque n'a pour ainsi dire aucun défaut, tant la maîtrise du groupe impressionne, capable de se lancer sur le terrain de la ballade crooner sans se prendre les pieds dans le tapis ("Degree Of Murder") ou d'introduire quelques instruments généralement moins usités dans ce genre de production : le mellotron d'"Officer", le piano de "Little Girl" ou l'accordéon de "Hear Me Crying" (qui au passage dame le pion au meilleur de Vampire Weekend...).
Ce Loud Is The Night réussit à conserver une réelle unité notamment par une basse et des parties de clavier omniprésents.
Tout simplement un must.
Alors forcément, après un telle réussite artistique, sortir le toujours difficile deuxième album relève du défi. Deux choix se présentaient pour le groupe : tenter d'égaler leur premier album ou proposer quelquechose de différent au risque de se planter.
Avec ce Big Red & Barbacoa c'est la deuxième option qu'a retenue le groupe.
Dès l'introductif "Who's Heart Are You Breaking" on sent bien que la tournée avec Dan Auerbach a laissé des traces : plus rustre, plus lourd, le morceau semble échapper du répertoire de leur mentor ! Impression confirmée avec "Younger Days", rock and roll en diable où le groupe semble avoir décidé de lacher la bride, les guitares se font plus saignantes. Mais que l'on se rassure Hacienda reste un groupe de pop avec les mêmes fascinations comme en atteste "I Keep Waiting" ou "Hound Dog" très Beach Boys. En fait le groupe semble avoir rajouté une bonne dose de tabasco dans leur mixture habituel, s'attaquant avec bonheur au surf ("Big Red"), au rock and roll fifties ("As You Like It") ou au garage façon Sam The Sham & The Pharaons ou Question Mark & The Mysterians ("You're My Girl" ; "Barbacoa"). Si la basse était prépondérante sur leur premier album ici les guitares s'en donnent à coeur joie ("Mama's Cooking"), leur permettant d'éviter habilement le piège de la redite (le très Byrds "Apples"). Bénéficiant toujours de la même aisance technique, le groupe peut tout oser même méler pop et musique hawaienne (sans se prendre pour Elvis heureusement) sur "Go To Get Back Home".
Sans atteindre les sommets de leur premier album, Hacienda réussit avec ce Big Red & Barbacoa un très bon deuxième album, qui devrait leur permettre de dynamiser leurs prestations scéniques. En espérant que l'on est la chance de les voir débarquer très bientôt en France.
Frank
Sur leur premier album, sorti en 2008, les membres d'Hacienda réussisse le tour de force de synthétiser le meilleur de la pop sixties, faisant la synthèse entre les deux continents, assumant l'influence des Beatles ("Another Day" aux guitares lumineuses, le génial - quelle basse ! -"She's Got A Hold On Me"), Zombies ("Angela" à la production lèchée ; "Little Girl"), Byrds ("Wishbone") ou encore Beach Boys ("Sun"). Ajouter à cela un songwriting et une maîtrise technique largement au dessus de la moyenne et vous obtenez le cocktail parfait.
Chaque piste est une pépite pop, un véritable enchantement pour l'auditeur qui se délectera de ces mélodies sucrées, de ses arrangements frisant la perfection, le tout donc formidablement produit par le sieur Auerbach qui se révèle une nouvelle fois être un remarquable producteur capable de restituer l'essence même du groupe.
Ce disque n'a pour ainsi dire aucun défaut, tant la maîtrise du groupe impressionne, capable de se lancer sur le terrain de la ballade crooner sans se prendre les pieds dans le tapis ("Degree Of Murder") ou d'introduire quelques instruments généralement moins usités dans ce genre de production : le mellotron d'"Officer", le piano de "Little Girl" ou l'accordéon de "Hear Me Crying" (qui au passage dame le pion au meilleur de Vampire Weekend...).
Ce Loud Is The Night réussit à conserver une réelle unité notamment par une basse et des parties de clavier omniprésents.
Tout simplement un must.
Alors forcément, après un telle réussite artistique, sortir le toujours difficile deuxième album relève du défi. Deux choix se présentaient pour le groupe : tenter d'égaler leur premier album ou proposer quelquechose de différent au risque de se planter.
Avec ce Big Red & Barbacoa c'est la deuxième option qu'a retenue le groupe.
Dès l'introductif "Who's Heart Are You Breaking" on sent bien que la tournée avec Dan Auerbach a laissé des traces : plus rustre, plus lourd, le morceau semble échapper du répertoire de leur mentor ! Impression confirmée avec "Younger Days", rock and roll en diable où le groupe semble avoir décidé de lacher la bride, les guitares se font plus saignantes. Mais que l'on se rassure Hacienda reste un groupe de pop avec les mêmes fascinations comme en atteste "I Keep Waiting" ou "Hound Dog" très Beach Boys. En fait le groupe semble avoir rajouté une bonne dose de tabasco dans leur mixture habituel, s'attaquant avec bonheur au surf ("Big Red"), au rock and roll fifties ("As You Like It") ou au garage façon Sam The Sham & The Pharaons ou Question Mark & The Mysterians ("You're My Girl" ; "Barbacoa"). Si la basse était prépondérante sur leur premier album ici les guitares s'en donnent à coeur joie ("Mama's Cooking"), leur permettant d'éviter habilement le piège de la redite (le très Byrds "Apples"). Bénéficiant toujours de la même aisance technique, le groupe peut tout oser même méler pop et musique hawaienne (sans se prendre pour Elvis heureusement) sur "Go To Get Back Home".
Sans atteindre les sommets de leur premier album, Hacienda réussit avec ce Big Red & Barbacoa un très bon deuxième album, qui devrait leur permettre de dynamiser leurs prestations scéniques. En espérant que l'on est la chance de les voir débarquer très bientôt en France.
Frank
Tracklisting :
Loud Is The Night :
1. She's Got A Hold On Me
2. Angela
3. Useless and Tired
4. Another Day
5. Hear Me Crying
6. Officer
7. Shake Ya
8. Little Girl
9. Sun
10. Degree of Murder
11. Where the Waters Roam
12. Leave it this Way
13. Baby Don't Go
14. Wishbone
Big Red & Barbacoa :
1. Who's Heart Are You Breaking
2. Younger Days
3. I Keep Waiting
4. Hound Dog
5. Prisoner
6. Big Red
7. You're My Girl
8. Apples
9. As You Like It
10. Go to Get Back Home
11. Mama's Cookin
12. Barbacoa
Quelques vidéos :
Agreed !
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore écouté le second, mais le premier passe en ce moment-même dans mes enceintes et c'est effectivement excellent...
Un album "lumineux" ?
Exact.
Oui un album grandiose. Même quand Alive Records sort un disque de pop c'est génial !
RépondreSupprimerFrank
Je viens d'écouter le second album.
RépondreSupprimerC'est quand même nettement un cran en dessous du premier...Ce n'est pas infréquentable mais bon...Le premier fut une claque.
Disons que ce second album est radicalement différent, plus rock and roll et donc fatalement moins "surprenant". Néanmoins Hacienda réussit là son deuxième album et c'est déjà beaucoup.
RépondreSupprimerDe plus cela leur permettra de varier les plaisirs en live, car forcément les concerts d'Hacienda risquait d'être un peu décevant eu égard à la richesse de leur premier album. Comme les Beatles en somme ...
Frank