Et ça tombe plutôt bien vu qu'Airbourne est un groupe australien qui fait une (grosse) fixette sur la bande à Angus Young.
La sortie en 2008 de Runnin' Wild avait été l'occasion d'évoquer le groupe des frères O'Keeffe. Portés par des morceaux épiques tels que "Too Much, Too Young, Too Fast", "Runnin' Wild" (le clip avec Lemmy est assez drôle...), ou autre "Diamond On The Rough", l'album était une agréable surprise surpassant aisément un Black Ice d'AC/DC quelque peu boursouflé.
Avec ce nouvel album, Airbourne entend transformer l'essai et ça se sent : production impeccable, gros son, limpide, calibré diront certains et ils auront raison. Mais c'est toujours le cas avec ce style de production.
Pour le reste force est de reconnaître que le groupe envoie la sauce. Ce "No Guts No Glory" a tout de la boîte à singles, un jukebox pour headbanger en mal d'anthems...
C'est aussi jouissif qu'extrêmement basique. C'est sur ces gars là n'ambitionnent pas de révolutionner quoique ce soit, laissant ça à d'autres. Et finalement, ce n'est pas un mal, Airbourne dans son créneau est tout simplement très bon : riffs énormes, rythmique qui claque, chant puissant, refrains à hurler à plein poumons... les amateurs vont pouvoir s'en donner à coeur joie car ils nous sortent toute la panoplie du parfait hard rocker.
On nage, il faut bien le dire, en plein cliché, y compris au niveau des paroles, tout tournant plus ou moins autour des filles, de l'alcool, du rock and roll, des drogues...
Techniquement même si c'est quand même ultra-basique, c'est très bien exécuté, les treize titres s'enchaînant sans temps mort et surtout sans ballades (ouf)!
Alors c'est sur, Airbourne n'est que le rejeton d'AC/DC, un énième ersatz d'un hard rock primitif (celui des seventies, début eighties). Mais il l'assume pleinement. Des pistes comme "Blonde Bad & Beautiful", "White Line Fever" ou "Steel Town" sont clairement sous influences, à la limite du plagiat. L'ombre d'Angus Young plane en permanence sur ce disque que cela peut parfois en devenir gênant, le groupe pillant sans vergogne l'héritage de leurs aînés, oubliant néanmoins le blues en chemin : on est plus dans la continuité de Razor's Edge que de Ballbreaker (et encore plus éloigné des disques période Bon Scott).
Si on excepte cet écueil (majeur) ont peut toujours prendre son pied à l'écoute des brûlots de l'album : "Born To Kill" ; "No Way But The Hard Way" ; "Raise The Flag" ou "It Ain't Over Till It's Over" (rien à voir avec le morceau de Kravitz...).
Bêtement jouissif, le disque de Airbourne a tout du plaisir coupable, comme quand on se faisait prendre la main dans le pot de confiture...
Mais on a le droit aussi de passer son chemin...
Frank
(http://www.myspace.com/airbourne)
Tracklisting :
1. "Born To Kill" - 3:39
2. "No Way But The Hard Way" - 3:34
3. "Blonde, Bad And Beautiful" - 3:49
4. "Raise The Flag" - 3:32
5. "Bottom Of The Well" - 4:29
6. "White Line Fever" - 3:10
7. "It Ain't Over 'Till It's Over" - 3:17
8. "Steel Town" - 3:08
9. "Chewin' The Fat" - 3:11
10. "Get Busy Livin'" - 3:36
11. "Armed And Dangerous" - 4:12
12. "Overdrive" - 3:22
13. "Back On The Bottle" - 3:50
En écoute sur deezer :
http://www.deezer.com/fr/#music/airbourne/no-guts-no-glory-512287
Quelques vidéos :
Les comparaisons à ACDC, c'est du n'importe quoi. Leur son est plus aggressif, et leur compos meme si c'est des riffs simples, ne sont en aucun cas des plagiats, et ne ressemble pas à acdc. Quand j'écoute airbourne, pas un moment je pense à acdc. Cette comparaison devient très lourde. Très bon album, mais je suis pas du tout d'accord avec les quelques dernières lignes.
RépondreSupprimerJe m'attendais à ce genre de commentaires "on les taxe d'ersatz d'AC/DC parce qu'ils font du hard rock et sont australiens"... Je n'ignore pas que c'est ainsi qu'ils sont présentés par une presse qui adore les raccourcis faciles.
RépondreSupprimerSoit.
Effectivement leur son (leur tempo) est effectivement plus aggressif, c'est pourquoi je faisais aussi plutôt référence au AC/DC de la période Thunderstruck.
Maintenant comment ne pas évoquer AC/DC à l'écoute de l'intro de "Blonde Bad & Beautiful" ? Si ça c'est pas du plagiat faut réécouter séance tenante les albums de nos kangourous favoris !
(http://www.youtube.com/watch?v=Wfoz_B4fLZg)
J'ai d'ailleurs (et non par hasard) cité des pistes comme "Steel Town" et "White Line Fever" qui sont parmi celles les moins "aggressives" de l'album.
Que ce ne soit pas exactement du AC/DC je te l'accorde et c'est tant mieux ! Là n'est pas le propos. La formule d'AC/DC est beaucoup moins basique que l'on pourrait le croire. N'importe quel musicien te dira que jouer parfaitement les morceaux d'AC/DC relève du fantasme. Qu'un groupe (le premier) réussisse ce pari constitue dèjà un petit miracle. Qu'il insuffle ensuite un peu de nouveauté dans le genre et on tient un très bon album dans le genre.
Une des différences majeures avec AC/DC est que le chanteur est également guitariste ce qui explique le ton plus aggressif du groupe.
Que l'on puisse s'offusquer à la lecture du terme "plagiat" je peux le comprendre mais dire que cela ne t'évoque pas AC/DC là j'ai un peu de mal à comprendre !
Enfin on prend tout deux notre pied à l'écoute de l'album c'est déjà ça !
J'ai intégré la vidéo de "Blonde Bad & Beautiful" je suis curieux de lire d'autres avis sur la question.
RépondreSupprimerPour ma part, je n'accroche pas trop, la faute à une voix qui manque de "basse"...
RépondreSupprimerNon, décidément, tant qu'à écouter un groupe australien qui souffle un vent de rock sous influences, je retourne au premier album de Wolfmother.