25 décembre 2009

Black Diamond Heavies - Alive As Fuck (2009)

Pour celles et ceux qui ont un jour assistés à un concert des Black Diamond Heavies, la sortie d'un album live du duo constitue en soi un petit évènement. Car au delà de deux albums de punk blues parfaits (Every Dawn Time et A Touch Of Someone Else's Class), c'est bien en concert que se déguste le mieux le rock and roll puissant des Black Diamond Heavies. Voir Van Campbell derrière ses fûts assoir les morceaux d'une frappe chirurgicale pendant que John Wesley Myers agite sa crinière en martyrisant ses claviers tout en éructant de sa voix éraillée, constituent des moments magiques, des instants inoubliables pour l'amateur de rock. Vous l'aurez compris le groupe nous a traumatisé.
Alors c'est sur quand le père noël, en l'occurence Alive Records, sort un album live de nos gaillards du Kentucky, on s'empresse d'acheter la dîte galette. Disponible dans un premier temps en 33T (splendide vinyle bleu), ce Alive As Fuck enregistré à Covington dans l'appart' de Johnny Walker (Soledad Brothers / Cut In The Hill Gang), vaut le détour.
Pourtant à la première écoute on a été un peu déçu, le disque ne retranscrivant que moyennement la folie de leurs concerts. Mais en y réfléchissant bien, est-ce tout simplement possible ? Comment un album enregistré en public saurait retranscrire l'intensité d'un concert de rock ?Une fois cet état de fait admis, il ne reste qu'à déguster les pépites que le groupe nous livrent dans des versions brut(e)s de décoffrage.
C'est l'occasion d'entendre un titre de leurs débuts ("Hambone") ainsi qu'une sélection des deux albums. Le groupe offre ainsi à leurs fans des versions dantesques de "Might Be Right", "Take A Ride", "White Bitch" ou "Leave It In The Road".
Pour autant 9 titres c'est bien trop court surtout que l'album se termine par le calme "Fever In My Blood" qui bien qu'excellent ne remplace pas un "It's A Long Way To The Top" d'AC/DC ou un "Ain't Talkin' About Love" de Van Halen que le groupe avait pour habitude de reprendre à leur sauce lors de leurs passages en France. De même comment ne pas regretter l'absence de "Nutbush City Limit" ou de "Everythang Is Everything" ?

Au final on se retrouve avec un excellent disque mais un peu bancal comme s'il manquait un disque, un double album eut été bien plus judicieux pour rendre compte de la valeur du groupe, sans doute un des meilleurs de cette décennie.

Frank





On les a loupé à Mantes La Jolie récemment mais on a trouvé ça sur le net c'est noël !




2 commentaires:

  1. Le chanteur de ce groupe représente assez bien l'idée que je me fais du rocker.Pas vous?

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  2. Par sa voix reflétant son abus de whisky et de clopes ? oui c'est un peu la caricature du rocker...

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