Après un premier album, Back From Hollyweird en 2004 sorti chez Animal records, le groupe inaugure sa signature chez l'excellent label Dirty Water Records avec un split single partagé avec les irlandais de The Urges.
Ce We Won't Change Our Style est donc leur second LP, leur premier chez Dirty Water.
Pas de fioritures, le disque commence pied au plancher avec "Wild Man" sur lequel la guitare rageuse et la gouaille d'Edu Sinner font merveille. Le morceau serait digne de figurer sur une anthologie nuggets.
Essentiellement chanté en anglais (impeccablement), le groupe n'en oublie pas ses origines avec "Quiero Ser Como Wau Y Loss Arrrghs!!!" et "Addictos Al Ye-Ye".
Sans temps mort le groupe enchaîne les morceaux, tous remarquablement joué même si le chant toujours identique d'Edu Sinner peut lasser, ce qui donne parfois une impression de répétition sur certains titres. Mais que l'on se rassure rien qui ne vienne gâcher le plaisir que l'on prend à l'écoute des 11 titres de l'album..
En fait le groupe arrive à maintenir une égale qualité dans les morceaux présentés, réussissant même, le temps de quelques pistes, àhausser sensiblement le niveau. Sur "Wild Man" donc mais aussi en fin de première face avec deux pépites. Ainsi, "Blow My Mind" porté par de superbes parties de batterie du sieur Oscar permet au groupe d'atteindre des sommets, avant d'enfoncer le clou avec la reprise de "Boss Hoss" des Sonics qu'ils revisitent avec bonheur, offrant une deuxième jeunesse à un des standards du légendaire groupe de Tacoma.
En face B, on ressortira "Wonderful Feeling" (introduit par un roulement de batterie, le morceau vaut aussi pour sa partie de guitare assez surf) et "Tame Me" évoquant le "Rosalyn" des Pretty Things.
Les Hollywood Sinners arrivent à recycler tous les gimmicks du garage rock le plus primal en lui apportant une énergie et un enthousiasme bienvenu. L'album sonne "frais" ! Pour les avoir vu en live lors du cosmic trip de Bourges, on peut affirmer que le disque capte parfaitement bien le son du groupe en live.
Un bon disque qui ravira donc les amateurs comme les puristes du garage rock et se démarque de beaucoup de ses contemporains par une exécution sans faille.
Néanmoins la formule étant ce qu'elle est, le disque ne saurait rivaliser avec les cadors du genre, Revellions, Urges, Graham Day ou Jim Jones Revue qui chacun à leur manière cherche à transcender le genre.
Mr Rock
(http://www.myspace.com/hollywoodsinners)
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