C'est pourquoi il régnait une forte attente de notre part quand s'est fait l'écho des premières rumeurs d'un album solo. Déjà le single "The Last Of The English Roses", ballade désabusée sur un fond dub (!), nous avait mis l'eau à la bouche.
Et au final on est pas déçu, l'album, à la belle pochette (1), tient toutes ses promesses.
Doherty a fait le choix de sortir un album intimiste aux arrangements lumineux (produit par Stephen Street), aidé en cela par le jeu subtil de Graham Coxon, afin d'offrir un véritable écrin au service de compositions ebouriffantes de sincérité et de grâce mélées.
"Arcady", pépite folk, ouvre l'album de belle façon, on imagine le sieur Doherty grattant sa six-cordes le sourire aux lèvres de toute évidence fier de son coup, explosant nos a priori.
Après le single "The Last Of The English Roses", et introduit par quelques sonorités de fanfare, déboule "1939 returning", aux cordes délicates en arrière plan, qui lui permet de déclamer des paroles saisissantes (Dragged out of the frozen Rhine /For the Motherland / and the third reich / always good to be shoe in / when it's not to be your night /your night).
Le très orchestré "Little Death Around The Eyes" semble être la réponse de Doherty aux Last Shadow Puppets (et pourrait offrir une B.O. parfaite pour le prochain James Bond) s'enchaînant merveilleusement à un "Salomé" porté par une somptueuse ligne de basse.
Même quand il est accompagné d'une seule guitare comme sur "I Am The Rain", Doherty trouve le moyen de surprendre, emballant le disque a mi-morceau.
Seul morceau pas totalement convaincant, "Sweet by and by", voit Doherty se faire crooner de cabaret, plaisant mais sans plus. Il est plus convaincant sur "Palace Of Bones" aux accents country, plaçant des paroles toujours aussi amères (Whats that they're telling you / that's your future? / I'm telling you / they're gonna pick your pocket too).
Sur "Sheepskin Tearaway", Doherty convie Dot Allison (2) pour une très belle ballade avant de réussir le tour de force, d'élever encore le niveau, sur ce "Broken Love Story" remarquable, écrit avec Peter Wolfe (3) alternant passage intimiste avec un piano omniprésent et envolées lyriques. Magistral. Et comme si le sieur était décidé à faire taire ses détracteurs, il propose sur "New Love Grows On Trees" sans doute les plus belles paroles qu'il lui était donné d'écrire (4).
L'album s'achève sur le simple "Lady Don't Fall Backwards", refermant pudiquement le formidable album que Doherty nous livre aujourd'hui.
Il nous aura fallu presque 8 ans pour le reconnaître. On aurait presque pu passer la décennie sans faire notre mea culpa. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Avec cet album, Doherty démontre qu'il fait partie des plus grands compositeurs de la musique pop. Loin des clichés, des ragots de la presse à scandale, Doherty nous donne ce qu'il a de meilleur à offrir : des compositions à la hauteur de son talent.
Frank
(1) la pochette est signée Alizé Meurisse, écrivain, peintre et photographe.
(2) chanteuse écossaise qui a aussi collaboré avec Death In Vegas (http://www.myspace.com/dotallison)
(3) Doherty et Wolfe avait déjà collaboré ensemble sur le single For Lovers.
(4) Jugez vous même : ici
Tracklisting :
1. "Arcady" - 2:53
2. "Last of the English Roses" - 3:51
3. "1939 Returning" - 3:10
4. "A Little Death Around the Eyes" - 3:32 (Doherty/Carl Barât)
5. "Salomè" - 3:14
6. "I Am the Rain" - 3:14 (Doherty/John Robinson)
7. "Sweet by and By" - 3:05 (Doherty/Alan Wass)
8. "Palace of Bone" - 4:24
9. "Sheepskin Tearaway" - 2:43 (Doherty/Dot Allison)
10. "Broken Love Song" - 3:44 (Doherty/Peter Wolfe)
11. "New Love Grows on Trees" - 3:38
12. "Lady Don't Fall Backwards" - 2:17
L'album sur deezer :
http://www.deezer.com/fr/#music/peter-doherty/grace-wastelands-315552
Quelques videos :
Et au final on est pas déçu, l'album, à la belle pochette (1), tient toutes ses promesses.
Doherty a fait le choix de sortir un album intimiste aux arrangements lumineux (produit par Stephen Street), aidé en cela par le jeu subtil de Graham Coxon, afin d'offrir un véritable écrin au service de compositions ebouriffantes de sincérité et de grâce mélées.
"Arcady", pépite folk, ouvre l'album de belle façon, on imagine le sieur Doherty grattant sa six-cordes le sourire aux lèvres de toute évidence fier de son coup, explosant nos a priori.
Après le single "The Last Of The English Roses", et introduit par quelques sonorités de fanfare, déboule "1939 returning", aux cordes délicates en arrière plan, qui lui permet de déclamer des paroles saisissantes (Dragged out of the frozen Rhine /For the Motherland / and the third reich / always good to be shoe in / when it's not to be your night /your night).
Le très orchestré "Little Death Around The Eyes" semble être la réponse de Doherty aux Last Shadow Puppets (et pourrait offrir une B.O. parfaite pour le prochain James Bond) s'enchaînant merveilleusement à un "Salomé" porté par une somptueuse ligne de basse.
Même quand il est accompagné d'une seule guitare comme sur "I Am The Rain", Doherty trouve le moyen de surprendre, emballant le disque a mi-morceau.
Seul morceau pas totalement convaincant, "Sweet by and by", voit Doherty se faire crooner de cabaret, plaisant mais sans plus. Il est plus convaincant sur "Palace Of Bones" aux accents country, plaçant des paroles toujours aussi amères (Whats that they're telling you / that's your future? / I'm telling you / they're gonna pick your pocket too).
Sur "Sheepskin Tearaway", Doherty convie Dot Allison (2) pour une très belle ballade avant de réussir le tour de force, d'élever encore le niveau, sur ce "Broken Love Story" remarquable, écrit avec Peter Wolfe (3) alternant passage intimiste avec un piano omniprésent et envolées lyriques. Magistral. Et comme si le sieur était décidé à faire taire ses détracteurs, il propose sur "New Love Grows On Trees" sans doute les plus belles paroles qu'il lui était donné d'écrire (4).
L'album s'achève sur le simple "Lady Don't Fall Backwards", refermant pudiquement le formidable album que Doherty nous livre aujourd'hui.
Il nous aura fallu presque 8 ans pour le reconnaître. On aurait presque pu passer la décennie sans faire notre mea culpa. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Avec cet album, Doherty démontre qu'il fait partie des plus grands compositeurs de la musique pop. Loin des clichés, des ragots de la presse à scandale, Doherty nous donne ce qu'il a de meilleur à offrir : des compositions à la hauteur de son talent.
Frank
(1) la pochette est signée Alizé Meurisse, écrivain, peintre et photographe.
(2) chanteuse écossaise qui a aussi collaboré avec Death In Vegas (http://www.myspace.com/dotallison)
(3) Doherty et Wolfe avait déjà collaboré ensemble sur le single For Lovers.
(4) Jugez vous même : ici
Tracklisting :
1. "Arcady" - 2:53
2. "Last of the English Roses" - 3:51
3. "1939 Returning" - 3:10
4. "A Little Death Around the Eyes" - 3:32 (Doherty/Carl Barât)
5. "Salomè" - 3:14
6. "I Am the Rain" - 3:14 (Doherty/John Robinson)
7. "Sweet by and By" - 3:05 (Doherty/Alan Wass)
8. "Palace of Bone" - 4:24
9. "Sheepskin Tearaway" - 2:43 (Doherty/Dot Allison)
10. "Broken Love Song" - 3:44 (Doherty/Peter Wolfe)
11. "New Love Grows on Trees" - 3:38
12. "Lady Don't Fall Backwards" - 2:17
L'album sur deezer :
http://www.deezer.com/fr/#music/peter-doherty/grace-wastelands-315552
Quelques videos :
Effectivement, un excellent album de Pete. Je viens juste de m'le faire sur mon balcon...L'album...Pas Pete.
RépondreSupprimerBref, ça fait du bien par où ça passe.
Oui j'ai été bluffé par la qualité de cet album, quasi parfait !
RépondreSupprimerJe tombe sur votre article, très bon, par hasard. Oui cet album est bluffant, avant sa sortie je ne m'intéressais à Peter Doherty que de loin, ayant vaguement eu vent des scandales et appréciant beaucoup Shotter's nation ça n'allait pas vraiment plus loin. C'est Grace/Wastelands donc - un album si beau, mélodieux, et les textes d'une profondeur exquise... - qui m'a décidée à aller voir du coté des Libertines.
RépondreSupprimerCe type, quand on observe son parcours musical malgré les (oh nombreux et merdiques) problèmes, et la diversité de ses influences, ainsi que la beauté et l'habileté des textes, eh bien ce type m'a pas mal bouleversée.
Tout d'abord bienvenue sur ce blog!
RépondreSupprimerOui le bonhomme est assez bluffant, le genre de personnage que l'on se plaît tour à tour à aimer et à détester mais qui ne laisse jamais indifférent. Finalement ces années 2000 ne seraient pas les mêmes sans Pete Doherty.
Gageons que la suite de sa discographie soit dans la lignée de ce Grace/Wasteland impeccable.
Bonjour,
RépondreSupprimerC'est effectivement un bon album.
Moi ce que j'ai le plus adore chez ce type ce sont les chansons qu'ils faisait en accoustique avant sa periode Babyshambles. Ils les mettait sur son site et elles etaient magnifiques.
D'ailleurs Arcady vient de ces sessions la.
Effectivement plusieurs de ces morceaux existaient dans des versions quelque peu différentes sur des bootlegs des Libertines. D'ailleurs "New Love grows on trees" était sur les Babyshambles Sessions des Libertines "sorti" je crois en 2003.
RépondreSupprimerFrank