25 avril 2009

Love Me Nots - Detroit (2008)

Les Love Me Nots nous viennent de Phoenix, Arizona et nous offrent à l'occasion de ce second album une leçon de rock'n roll. Cet album est enregistré comme le premier par Jim Diamond, le mentor de la scène de Detroit connu pour avoir tenu la basse dans les Dirtbombs et pour avoir produit l'essentiel de la scène locale (dont les White Stripes) dans son studio Ghetto Recorders.
Le groupe propose un rock'n roll hautement énergique, très jouissif et qui repose essentiellement sur Nicole Laurenne et Michael Johnny Walker, les deux musiciens écrivant tous les morceaux.
Nicole Laurenne est une chanteuse à la voix de séductrice, tantôt chatoyante, tantôt féline, et pour tout dire envoûtante, capable aussi de se faire très soul ("Work"). Elle assure également des parties d'orgue démentes, du genre qui s'imprègnent durablement et donnent un cachet très rétro sixties à l'ensemble.
Michael Johnny Walker est lui un guitariste assez décomplexé n'hésitant pas à lâcher la bride sur la plupart des morceaux. Son style évoque tantôt l'axe Dick Dale/Link Wray, tantôt Deniz Tek des géniaux Radio Birdman. Ses parties de guitare pourraient en rebuter plus d'un et notamment les puristes pour qui le garage rock doit se manier sans fioritures et sans "effets de manche". Pour autant ce son de guitare, parfois teinté seventies, apporte un peu d'originalité et donne un son unique au groupe, ce qui la distingue de la concurrence (Detroit Cobras, Bellrays). Et puis ne soyons pas de mauvaise foi, les morceaux ici durent trois minutes en moyenne, donc pas de quoi pinailler !
On prend beaucoup de plaisir à l'écoute des treize titres composant le LP même si l'introductif "Walk Around Them" peut apparaître un peu poussif en tout cas mal placé dans le track listing du disque. Mais après le menu est orgiaque. L'excellent "You're Really Something" permet de se familiariser avec le son du groupe avant que le groupe n'envoie deux tueries : "Bulletproof Heart" et "Secret Pocket" qui évoquent le meilleur des Cramps.
"I'm The One" et son ambiance de train fantôme et l'épileptique "Love Letter" poursuivent dans la même veine.
Le dernier morceau de la face A, "Work" permet au groupe et surtout à Nicole Laurenne de montrer que le R&B et la soul font également partie de leurs influences. Ce morceau est une petite pépite.
La Face B est de bonne tenue même si elle ne contient pas de hits en puissance à l'image de "You're Really Something" ou "Work" sur la face A.
Maintenant les "Shuffle", "Black & Blue", "Birthday Present" et "Give Em What They Want" sont tous de très bons morceaux et sont plus qu'agréables à écouter.
Mais la face B vaut surtout pour "Treat Him Good" à l'excellente partie de basse et aux guitares sorties d'un James Bond et "Shaken" gorgé de guitares fuzz sur une rythmique plus lourde.

Au final, un très bel album d'un groupe ô combien attachant, qui perpétue une certaine forme de rock'n roll avec talent et conviction, Nicolle Laurenne y apportant une sensualité et un glamour bienvenue.

Frank

(http://www.myspace.com/luvmenots)




4 commentaires:

  1. Et bé, elle a une de ces voix la chanteuse, j'adore le style sixties de ce groupe, bonne pioche, Ray Manzarek peut se faire des cheveux;-)

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  2. Il lui restait de cheveux?!

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  3. Et en concert c'est diaboliquement bon !

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  4. J'imagine !
    Sinon, pour clouer le bec aux mauvaises langues, Ray Manzarek a toujours des cheveux, du moins il en avait encore le 28 février 2007, jour où les Doors ont obtenu leur étoile sur Hollywood Boulevard:
    http://i00.rnhh.de/eu/shared-images/rhaps/b/7/8/1/b1738b12dddeb8648d80a4f311139904_454x580.jpg

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