A ce titre la sortie du nouveau Great Lake Swimmers est un petit évenement. Ce groupe canadien, mené par l'extraordinaire compositeur Tony Dekker est en effet un des tenants d'un folk-pop ultra mélodique et délicat. Ce Lost Channels est leur 4e album et surtout le successeur de leur chef d'oeuvre Ongiara sorti en 2007.
Lost Channels c'est le nom d'un passage du fleuve Saint Laurent, au niveau de l'archipel des Thousand Islands, entre le Canada et les Etats Unis où un navire de guerre britannique fut porté disparu en 1760.
Ce titre assez évocateur est représentatif de l'ambiance qui se dégage de cet album. Celui-ci est d'ailleurs assez différent d'Ongiara. Fini les tonalités country, le groupe a choisi de revenir aux fondamentaux, guitare-basse-batterie, reléguant au second plan, banjo, cordes et harmonium qui faisaient la saveur d'Ongiara et que l'on ne retrouve que sur le seul "The Chorus In The Underground" faisant finalement le pont avec l'album précédent.
Cette formule simple comporte un risque : faire rentrer dans le rang, un groupe hors-norme. Que l'on se rassure il n'en est rien.
Les compositions toujours aussi mélancoliques voient leur puissance poétique renforcée par le choix de cette orchestration parfois minimaliste. L'alternance entre les morceaux chantés par Tony Dekker et ceux chantés en duo avec Judie Fader la clavieriste, constitue toujours un des points forts du groupe comme sur l'enchaînement à l'ouverture du disque entre "Palmistry" et "Everything Is Moving So Fast".
De folk il en est toujours question sur cet album : "Pulling On A Line", "She Comes To Me In Dreams" ou "Still" sur lesquels flottent l'ombre de Neil Young mais l'intérêt est ailleurs et ce sont curieusement les ballades qui retiennent l'attention.
C'est sur ces morceaux, où le groupe joue littéralement en apesanteur, que le groupe donne le meilleur de lui même, atteignant des sommets de sensibilité sans jamais tomber dans une certaine mièvrerie : "Stealing Tomorrow", "New Light", "River's Edge" ou le quasi mystique "Concrete Heart", d'une beauté à couper le souffle.
"Unison Falling Into Harmony" s'intitule le dernier morceau de l'album... on ne peut qu'acquiescer, stupéfait d'une telle qualité d'écriture.
Le disque plaira bien entendu aux fans des Great Lake Swimmers mais aussi à celles et ceux qui ne jurent que par Fleet Foxes et d'une manière plus large aux amoureux des mélodies délicates.
Mr.Rock
PS : apparemment la version disponible sur i-tunes est agrémenté de deux morceaux supplémentaires "It's Too Late" et "The Storms Are On The Ocean".
(http://www.myspace.com/greatlakeswimmers)
Lost Channels c'est le nom d'un passage du fleuve Saint Laurent, au niveau de l'archipel des Thousand Islands, entre le Canada et les Etats Unis où un navire de guerre britannique fut porté disparu en 1760.
Ce titre assez évocateur est représentatif de l'ambiance qui se dégage de cet album. Celui-ci est d'ailleurs assez différent d'Ongiara. Fini les tonalités country, le groupe a choisi de revenir aux fondamentaux, guitare-basse-batterie, reléguant au second plan, banjo, cordes et harmonium qui faisaient la saveur d'Ongiara et que l'on ne retrouve que sur le seul "The Chorus In The Underground" faisant finalement le pont avec l'album précédent.
Cette formule simple comporte un risque : faire rentrer dans le rang, un groupe hors-norme. Que l'on se rassure il n'en est rien.
Les compositions toujours aussi mélancoliques voient leur puissance poétique renforcée par le choix de cette orchestration parfois minimaliste. L'alternance entre les morceaux chantés par Tony Dekker et ceux chantés en duo avec Judie Fader la clavieriste, constitue toujours un des points forts du groupe comme sur l'enchaînement à l'ouverture du disque entre "Palmistry" et "Everything Is Moving So Fast".
De folk il en est toujours question sur cet album : "Pulling On A Line", "She Comes To Me In Dreams" ou "Still" sur lesquels flottent l'ombre de Neil Young mais l'intérêt est ailleurs et ce sont curieusement les ballades qui retiennent l'attention.
C'est sur ces morceaux, où le groupe joue littéralement en apesanteur, que le groupe donne le meilleur de lui même, atteignant des sommets de sensibilité sans jamais tomber dans une certaine mièvrerie : "Stealing Tomorrow", "New Light", "River's Edge" ou le quasi mystique "Concrete Heart", d'une beauté à couper le souffle.
"Unison Falling Into Harmony" s'intitule le dernier morceau de l'album... on ne peut qu'acquiescer, stupéfait d'une telle qualité d'écriture.
Le disque plaira bien entendu aux fans des Great Lake Swimmers mais aussi à celles et ceux qui ne jurent que par Fleet Foxes et d'une manière plus large aux amoureux des mélodies délicates.
Mr.Rock
PS : apparemment la version disponible sur i-tunes est agrémenté de deux morceaux supplémentaires "It's Too Late" et "The Storms Are On The Ocean".
(http://www.myspace.com/greatlakeswimmers)
ça j'aime bcp, une ligne mélodique délicate et travaillée, servie par des voix en totale osmose, une réussite, comme quoi il n'y a pas que le sirop d'érable au Canada ;-)
RépondreSupprimerLes Great Lake Swimmers c'est la grande classe ! J'avais découvert le groupe presque par hasard en 2006 avec leur album sorti l'année précédente, Bodies and Minds. Du coup quand Ongiara était sorti je l'avais acheté sans même l'écouter et je le regrette pas. Ce nouvel album assez différent est un must dans le genre.
RépondreSupprimerMerci de m'avoir fait découvrir ce groupe, je viens de commender 3albums apres avoir écouter quelques morceaux. J'espère que vous pourrez chroniquer le nouveau qui va sortir en avril.
RépondreSupprimerL'album ongira existe-t-il en vinyle?
A propos dans le meme genre ge très bon groupe, il y a les cowboys junkies.
L'album Ongiara existe bel et bien en vinyle mais je doute qu'il soit encore disponible en neuf. Pas exclu de le trouver sur ebay néanmoins.
RépondreSupprimerOui j'ai entendu un des titres du futur album, New Wild Everywhere, plein de violons... ça me plaît moins même si c'est du bel ouvrage. A voir donc.
Ah les Cowboys Junkies... c'est vrai que le Trinity Session c'est quelque chose !