Bishop Allen nous vient de Brooklyn, ce qui leur assure déjà notre sympathie (Albion mérite-t-elle encore de figurer sur le planisphère pop ?). Justin Rice et Christian Rudder, deux amis, forment le noyau dur du groupe et, depuis 2003, ont livré deux LPs, Charm School (2003) et The Broken String (2007). En 2006, Bishop Allen s'est mis en tête de livrer un EP par mois, chaque galette étant intitulée d'après le mois de sa sortie. Quelques morceaux calés dans des séries, des réclames ou des films et hop ! Bishop Allen se retrouve auréolé d'une petite gloire indie-pop. C'est très bien, tout ça...
Sauf que...Grrr... peut sembler souffrir d'un étrange problème. Le coup du verre à moitié plein ? De l'excellente première face ? C'est peut être bien, hélas, le tour que nous jouent Rudder et Rice. Mais il ne faut pas être trop aigre... Car Bishop Allen a beaucoup de talent. Leur pop, en effet, est pleine de saveur. Tout au long de l'album, on pense à d'autres roitelets de la pop américaine. Ces gens ont l'énergie, l'allant et la vivacité des superbes Lemonheads de la période It's A Shame About Ray. Mais on pense également aux excellents Shins, pour la limpidité et l'évidence de quelques titres.
Mais, hélas, Grrr...rassemble tous les meilleurs morceaux en son début ! Cinq premiers morceaux formidables, puis quatre chansons très agréables, mais moins immédiates, et viennent les quatre derniers titres, bien peu marquants : étrange construction pour un album.
Alors, autant se concentrer sur les raisons d'aimer ce drôle de petit disque (trente-cinq minutes au compteur, ce qui devrait être la durée maximale autorisée d'un album de musique pop). En effet, il sera difficile de se lasser de Dimmer, de ses cordes pincées et de ses arrangements de violons. The Lion & The Teacup, au rythme sautillant, avec ses scansions de vibraphone et son refrain naïf, en réminiscence du dernier Herman Dune, procure cette joie toute simple que devrait dispenser toute bonne chanson pop : on a envie de la réécouter aussitôt finie, on a envie de chanter le refrain sous la douche ou dans le métro. Dans un monde idéal, c'est South China Moon qui devrait, avec son riff de poche, enflammer les stades. Dirt On Your New Shoes, avec ses guitares aux accents africains, prouve que de Vampire Weekend à Animal Collective, les Talkings Heads ont, enfin, une descendance. Oklahoma achève de nous convaincre et laisse pensif : comment se fait-il qu'un morceau aussi simple se révèle aussi bon ? Tout est là, simplement, les guitares acrocheuses, la rythmique primesautière, les choeurs mutins... La pop s'apparente à la pâtisserie : tout est dans le dosage des proportions. Bishop Allen nous donne, en son début d'album, des morceaux aussi savoureux que des macarons. On ne ne peut que les en remercier !
Alors, peu importe, finalement, que le reste de l'album ne soit pas aussi convainquant par la suite. Dans Grrr..., il n'y pas de mauvais titres : les meilleurs chansons éclipsent des titres plus anodins, mais on chercherait en vain une faute de goût.
Mr. Pop
(http://www.myspace.com/bishopallen)
Mais, hélas, Grrr...rassemble tous les meilleurs morceaux en son début ! Cinq premiers morceaux formidables, puis quatre chansons très agréables, mais moins immédiates, et viennent les quatre derniers titres, bien peu marquants : étrange construction pour un album.
Alors, autant se concentrer sur les raisons d'aimer ce drôle de petit disque (trente-cinq minutes au compteur, ce qui devrait être la durée maximale autorisée d'un album de musique pop). En effet, il sera difficile de se lasser de Dimmer, de ses cordes pincées et de ses arrangements de violons. The Lion & The Teacup, au rythme sautillant, avec ses scansions de vibraphone et son refrain naïf, en réminiscence du dernier Herman Dune, procure cette joie toute simple que devrait dispenser toute bonne chanson pop : on a envie de la réécouter aussitôt finie, on a envie de chanter le refrain sous la douche ou dans le métro. Dans un monde idéal, c'est South China Moon qui devrait, avec son riff de poche, enflammer les stades. Dirt On Your New Shoes, avec ses guitares aux accents africains, prouve que de Vampire Weekend à Animal Collective, les Talkings Heads ont, enfin, une descendance. Oklahoma achève de nous convaincre et laisse pensif : comment se fait-il qu'un morceau aussi simple se révèle aussi bon ? Tout est là, simplement, les guitares acrocheuses, la rythmique primesautière, les choeurs mutins... La pop s'apparente à la pâtisserie : tout est dans le dosage des proportions. Bishop Allen nous donne, en son début d'album, des morceaux aussi savoureux que des macarons. On ne ne peut que les en remercier !
Alors, peu importe, finalement, que le reste de l'album ne soit pas aussi convainquant par la suite. Dans Grrr..., il n'y pas de mauvais titres : les meilleurs chansons éclipsent des titres plus anodins, mais on chercherait en vain une faute de goût.
Mr. Pop
(http://www.myspace.com/bishopallen)
Assez d'accord avec vous ! Dommage que la fin ne soit pas du même niveau que le début on, tiendrait là un grand disque.
RépondreSupprimerPS : pourquoi les interventions de Mr Pop sont si rares ?
Ah ! Pourquoi les interventions de Mr.Pop sont-elles si rares ? Par indolence, j'en ai bien peur... Avril devrait voir le rythme s'accélerer un peu. merci pour ces encouragements !
RépondreSupprimerQuand à l'album de Bishop Allen, il est vrai que sa fin déçoit un peu. Mais le début du disque, excellent, permet d'apercevoir toutes les potentialités de ce groupe. Ces gens ont manifestement du talent, et on attend la suite !
Mr. Pop
Tout à fait d'accord avec Anonyme!
RépondreSupprimerMr Pop et Mr Indie se font bien trop rares, c'est dommage, car leurs chroniques sont excellentes !