Si on chronique ce disque dans la rubrique Héros Oubliés, c'est pour tout un ensemble de raisons. Tout d'abord, ce groupe londonien (!) avait sorti un maxi, peu avant la sortie de l'album, qui avait été acclamé par la critique anglo-saxonne. Cela n'avait pourtant pas empêché le groupe de tomber dans l'oubli...
Ensuite, il nous paraissait que justice de parler de ce disque au moment où Fleet Foxes remporte tous les suffrages. Non pas que cela soit immérité selon nous mais cela confirme que dans le genre folk mélodique et bucolique, les Eighteenth Day Of May sont malheureusement arrivés trop tôt.
Enfin on a appris il y a peu que le groupe splittait...
Composé de six membres, ce combo anglais ravive le souvenir du folk tel qu'il était pratiqué dans les années 70's de part et d'autre de l'Atlantique. Mais le groupe y adjoint des mélodies pop renversantes et un zest de psychédélisme qui confèrent à cet album éponyme, malgré son charme parfois suranné (old-fashionned dirons les anglais) une fraîcheur et un enthousiasme non feint. La voix d'Allison Brice y est pour beaucoup.
Agrémentant leurs morceaux de divers instruments (guitare sèche, mandoline, flûte, sitar, harmonica et même harmonium sur le superbe "Hide + Seek"...) les Eighteenth Day Of May redonne des couleurs au genre et font preuve d'une réelle maîtrise et d'un talent d'écriture certain.
Chaque face débute par une longue plage (plus de six minutes) presque pastorale : "Eighteen Days" en face A et "Lady Margaret" en face B. Pour autant, le groupe n'en oublie pas d'insérer des morceaux plus enlevés comme "Sir Casey Jones" ou "The Highest Tree" ; de purs moments folk avec "Hide + Seek" ou carrément pop comme sur le délicat "Deed I Do", à la ligne de basse remarquable et où la voie d'Allison Brice atteint des sommets.
Le reste des morceaux est de qualité égale, regorgeant de petites trouvailles permettant de ne pas laisser l'auditeur s'enfermer dans toute forme de lassitude : les percussions de "Cold Early Morning" ou le country "Monday Morning's No Good Coming Down" chanté par le guitariste Ben Phillipson et évoquant les Byrds.
Au final, on a un album cohérent, bon de bout en bout et qui procure toujours énormément de plaisir à l'écoute, quatre ans après sa sortie. N'est-ce pas d'ailleurs là la caractéristique d'un grand album : passer avec succès l'épreuve du temps ?
A ce titre The Eighteenth Day Of May méritait sans doute bien mieux que l'oubli dans lequel il est tombé.
Mr.Rock
(http://www.myspace.com/theeighteenthdayofmay)
Ensuite, il nous paraissait que justice de parler de ce disque au moment où Fleet Foxes remporte tous les suffrages. Non pas que cela soit immérité selon nous mais cela confirme que dans le genre folk mélodique et bucolique, les Eighteenth Day Of May sont malheureusement arrivés trop tôt.
Enfin on a appris il y a peu que le groupe splittait...
Composé de six membres, ce combo anglais ravive le souvenir du folk tel qu'il était pratiqué dans les années 70's de part et d'autre de l'Atlantique. Mais le groupe y adjoint des mélodies pop renversantes et un zest de psychédélisme qui confèrent à cet album éponyme, malgré son charme parfois suranné (old-fashionned dirons les anglais) une fraîcheur et un enthousiasme non feint. La voix d'Allison Brice y est pour beaucoup.
Agrémentant leurs morceaux de divers instruments (guitare sèche, mandoline, flûte, sitar, harmonica et même harmonium sur le superbe "Hide + Seek"...) les Eighteenth Day Of May redonne des couleurs au genre et font preuve d'une réelle maîtrise et d'un talent d'écriture certain.
Chaque face débute par une longue plage (plus de six minutes) presque pastorale : "Eighteen Days" en face A et "Lady Margaret" en face B. Pour autant, le groupe n'en oublie pas d'insérer des morceaux plus enlevés comme "Sir Casey Jones" ou "The Highest Tree" ; de purs moments folk avec "Hide + Seek" ou carrément pop comme sur le délicat "Deed I Do", à la ligne de basse remarquable et où la voie d'Allison Brice atteint des sommets.
Le reste des morceaux est de qualité égale, regorgeant de petites trouvailles permettant de ne pas laisser l'auditeur s'enfermer dans toute forme de lassitude : les percussions de "Cold Early Morning" ou le country "Monday Morning's No Good Coming Down" chanté par le guitariste Ben Phillipson et évoquant les Byrds.
Au final, on a un album cohérent, bon de bout en bout et qui procure toujours énormément de plaisir à l'écoute, quatre ans après sa sortie. N'est-ce pas d'ailleurs là la caractéristique d'un grand album : passer avec succès l'épreuve du temps ?
A ce titre The Eighteenth Day Of May méritait sans doute bien mieux que l'oubli dans lequel il est tombé.
Mr.Rock
(http://www.myspace.com/theeighteenthdayofmay)
C'est dommage, les bons petits groupes qui prennent vraiment soin de leurs mélodies sont une denrée rare ..
RépondreSupprimerC'est vrai... et on tenait là une réelle pépite !
RépondreSupprimerTriste époque...
Magnifique! Complètement dans la vaine des heures glorieuses du British Folk des années 60 et 70! Je vais tenté de me procurer l'album au plus vite, moi qui ai adoré le LP et l'EP des Fleet Foxes. Quel dommage qu'ils aient splitté! A-t-on des nouvelles des différents membres du groupe? Se sont-ils lancés dans d'autres projets?
RépondreSupprimerNon malheureusement aucune nouvelle des différents membres. ça me fait vraiment mal qu'un groupe aussi bon splitte après cet unique album..
RépondreSupprimerL'album tu le trouves pour 4 euros en import via amazon...
Par contre si tu aimes aussi Fleet Foxes, va jeter une oreille sur The Bewitched Hands On The Top Of Our Heads (ouf...) c'est un groupe-chorale de Reims, vraiment pas mal.
RépondreSupprimerMais leur meilleur morceau Work est prévu sur April77records !
Merci pour toutes ces infos!
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