27 mars 2009

Soirée Gloria (26/03/09)

Soulagement ! Tel est le sentiment qui nous étreint au moment d'entrer au Trabendo pour cette dix neuvième soirée Gloria. Déjà parce que ça faisait un moment que l'équipe Gloria n'avait donné signe de vie. Ensuite, parce que l'affiche était alléchante : les français de Carpet Sellers, les irlandais de The Revellions, et LA légende, les Pretty Things...
C'est avec un peu de retard (imputable à un apéro prolongé de Mr Pop) que l'on assiste à la prestation des Carpet Sellers. Malgré une tension palpable, les Carpet Sellers ont déroulé leur garage rock énergique et mélodique avec une conviction sans faille emportant l'adhésion de l'ensemble du public présent satisfait de découvrir ou de re-découvrir un groupe garage français capable de rivaliser avec leurs homologues anglosaxons notamment. Malgré un public forcément exigeant, les Carpet Sellers ont relevé le défi avec brio et repartiront certainement avec de beaux souvenirs en tête et surtout plein d'espoirs pour l'avenir. Vivement un disque !
A peine le temps de fumer une clope ou de descendre une pinte que les irlandais de The Revellions montent à leur tour sur scène. Précédés par une réputation élogieuse de bêtes de scène et d'un album tout bonnement excellent, nos irlandais étaient attendus au tournant. Leur prestation fut asez hallucinante, frénésie et rage rock'n rollienne mélées, le jeu du chanteur à chaque fois à la limite de la rupture contribuant à l'atmosphère de sauvagerie que dégage le groupe. Pour autant s'il on ne connaît pas leurs morceaux, on peut être quelque peu dérouté par la musique que propose le groupe sur scène. L'orgue en retrait et le jeu centré sur le chanteur rendant certains morceaux peut être moins percutants sur scène. Mais on fait la fine bouche. Le concert fut pour ma part exceptionnel. A noter que les deux derniers morceaux, absents de leur album, présentent un groupe sous forte inspiration stoogienne, et augure le meilleur pour la suite si cette orientation se confirme.
Les Pretty Things... On a tout dit sur ce groupe sauvage et authentique, responsable de 5 ou 6 albums indispensables. Et malheureusement un des grands oubliés du rock sixties. Le groupe se présente aujourd'hui sans Skip Alan et Wally Waller (pour problèmes de santé) et sont remplacés par deux jeunes loups, au demeurant excellents instrumentistes.
Bon laissons nous gagner par l'émotion, le concert fut époustouflant. On manque de mot pour décrire ce flot d'émotions qui nous a submergé après un tel concert, où comment un groupe de sexagénaires met la fessée à 99% des groupes actuels et renvoit les Rolling Stones à leurs chères études. Avec une puissance et une énergie remarquable, des musiciens au top de leur forme, les Pretty Things ont balayé l'ensemble de leur discographie, balayant toutes les époques et abordant tous les styles. Le groupe démarre avec deux classiques de leur répertoire rythm & blues, "Roadrunner" et "Don't Bring Me Down", deux pépites que l'on déguste sachant ces moments uniques. Le groupe proposera ensuite deux morceaux plus récents dont un "Beat Goes On" échappé de leur dernier album Balboa Island sorti en 2007.
Les choses sérieuses reprennent avec deux morceaux de SF Sorrow dont une version magistrale du morceau-titre. Alors que l'on aurait pu penser que le groupe pousuivrait sur cette voie, les musiciens quittent la scène, laissant Dick Taylor et Phil May seuls sur scène pour un des grands moments du concert, offrant au public deux blues sur lesquels Phil May démontre quel excellent chanteur il est, mais c'est surtout Dick Taylor qui tire son épingle du jeu, avec un jeu de guitare sans équivalent, si ce n'est chez Johnny Walker... Le groupe remonte ensuite sur scène pour une reprise boostée de "Hoochie Coochie Man". Après "Passion Of Love" (Rage Before Beauty 1999) et un excellent "Come See Me", le groupe convie sur scène Little Bob pour un "Midnight To Six" incandescent, avant d'inviter également Henri Padovani à prendre part à la fête !
Ne laissant pas le temps au public de reprendre son souffle, les Pretty Things exécuteront successivement "Judgement Day", un "LSD" enchainé à "Old Man Going" (excusez du peu!) avant de quitter la scène une première fois...
Le rappel sera constitué de "Rosalyn", "I'm Crying" (???) et une version explosive de "Mona" en compagnie des frenchies.

C'est le coeur léger et les yeux qui brillent que l'on quitte le Trabendo après une soirée parfaite !
Merci à Dave et Cedrico pour l'organisation de cette soirée. Et un grand coup de chapeau aux Carpet Sellers, The Revellions, et aux Pretty Things pour le plaisir qu'ils nous ont procuré.

Mr.Rock

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