Comment produire une musique originale ? C'est sans doute la question que se sont posés les finlandais de Karoshi Lovers au moment d'enregistrer leur premier album.
Déjà leur nom, Karoshi Lovers... Karoshi est un terme japonais pour qualifier une mort par overdose de travail ! Tout l'album tourne autour de ce concept comme en atteste les titres des morceaux et le nombre de fois où le mot est employé.
Au niveau des influences ensuite ça se bouscule : on pense aux Cocteau Twins, aux B-52's, aux Cramps, à Bjork, The Gossip, Bauhaus, PJ Harvey, Blondie... Auxquelles on ajoutera la Famille Adams pour le look et les films de Tarantino pour l'ambiance générale du disque !
A friser l'indigestion doit se dire le lecteur à la vue de ces quelques lignes ? C'est un peu ce qui se produit à l'écoute du premier morceau "The Revolution Is Over" donnant son nom à l'album : voix lyrique, piano, guitares catchy, puis claviers eighties et mélodies poppies, le tout s'entremêlant dans un assemblage assez improbable. Pour autant on sent derrière une bonne dose d'humour chez nos finlandais, qui s'amuse ainsi à brouiller les pistes et à donner à l'auditeur le sentiment d'un plaisir coupable à l'écoute de ce morceau que l'on se plaît autant à aimer qu'à haïr. Curieuse sensation... Tout comme le morceau suivant "K Girl" à l'ambiance lourde pas forcément une réussite.
Mais au beau milieu de cet album le groupe place 4 excellents morceaux. "Only The Good Die Young" qui partant sur les mêmes bases, ambiance glauque, voix lyrique et rythmique de plomb réussit à véritablement convaincre, notamment par cette fois un usage plein s'a propos du piano en milieu de morceau. "Get A Karoshi" chanté par le guitariste Kid Karoshi, avec ses guitares surf et son ambiance de film d'horreur évoque les Cramps avec bonheur. "Down In The Ice Pit" sorte de mini opéra baroque (et gothique) où Ms.Stress chantant avec plus de retenue affirme tout son talent de vocaliste. "Birth, School, Work, Death" est une reprise des anglais de The Godfathers (sur l'album du même nom sorti en 1988). Les Karoshi Lovers en offre une relecture survitaminé, quasi epileptique et assez jouissive il faut bien le dire.
La fin de l'album s'essoufle "Death Or Karoshi" et "I Love My Karoshi" reprenant la formule du groupe mais sans apporter de véritables variations dans le rythme. Pour autant "Hold Tight" sur un tempo plus détendu montre que le groupe a des arguments à faire valoir.
Au final un album sympathique bien que mineur, original à défaut d'être toujours réellement convaincant. Néanmoins la qualité de certaines compositions et la prise de risque du groupe qui ne tombe jamais dans le mauvais goût tout en flirtant avec la limite, nous fait espérer de bonnes choses pour l'avenir. La révolution attendra.
Mr.Rock
(http://www.myspace.com/karoshilovers)
Déjà leur nom, Karoshi Lovers... Karoshi est un terme japonais pour qualifier une mort par overdose de travail ! Tout l'album tourne autour de ce concept comme en atteste les titres des morceaux et le nombre de fois où le mot est employé.
Au niveau des influences ensuite ça se bouscule : on pense aux Cocteau Twins, aux B-52's, aux Cramps, à Bjork, The Gossip, Bauhaus, PJ Harvey, Blondie... Auxquelles on ajoutera la Famille Adams pour le look et les films de Tarantino pour l'ambiance générale du disque !
A friser l'indigestion doit se dire le lecteur à la vue de ces quelques lignes ? C'est un peu ce qui se produit à l'écoute du premier morceau "The Revolution Is Over" donnant son nom à l'album : voix lyrique, piano, guitares catchy, puis claviers eighties et mélodies poppies, le tout s'entremêlant dans un assemblage assez improbable. Pour autant on sent derrière une bonne dose d'humour chez nos finlandais, qui s'amuse ainsi à brouiller les pistes et à donner à l'auditeur le sentiment d'un plaisir coupable à l'écoute de ce morceau que l'on se plaît autant à aimer qu'à haïr. Curieuse sensation... Tout comme le morceau suivant "K Girl" à l'ambiance lourde pas forcément une réussite.
Mais au beau milieu de cet album le groupe place 4 excellents morceaux. "Only The Good Die Young" qui partant sur les mêmes bases, ambiance glauque, voix lyrique et rythmique de plomb réussit à véritablement convaincre, notamment par cette fois un usage plein s'a propos du piano en milieu de morceau. "Get A Karoshi" chanté par le guitariste Kid Karoshi, avec ses guitares surf et son ambiance de film d'horreur évoque les Cramps avec bonheur. "Down In The Ice Pit" sorte de mini opéra baroque (et gothique) où Ms.Stress chantant avec plus de retenue affirme tout son talent de vocaliste. "Birth, School, Work, Death" est une reprise des anglais de The Godfathers (sur l'album du même nom sorti en 1988). Les Karoshi Lovers en offre une relecture survitaminé, quasi epileptique et assez jouissive il faut bien le dire.
La fin de l'album s'essoufle "Death Or Karoshi" et "I Love My Karoshi" reprenant la formule du groupe mais sans apporter de véritables variations dans le rythme. Pour autant "Hold Tight" sur un tempo plus détendu montre que le groupe a des arguments à faire valoir.
Au final un album sympathique bien que mineur, original à défaut d'être toujours réellement convaincant. Néanmoins la qualité de certaines compositions et la prise de risque du groupe qui ne tombe jamais dans le mauvais goût tout en flirtant avec la limite, nous fait espérer de bonnes choses pour l'avenir. La révolution attendra.
Mr.Rock
(http://www.myspace.com/karoshilovers)
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