Johnny Walker ... Sans doute et bien malheureusement le secret le mieux gardé des Etats-Unis. Chanteur guitariste des fabuleux Soledad Brothers, responsable de 4 albums monumentaux, dont le dernier Hardest Walk sorti en 2006 constitue le chant du cygne, Johnny Walker est sans doute l'un des personnages les plus attachants de l'underground rock américain, apparaissant pour les connaisseurs comme une sorte de Steve Wynn (1) des années 2000.
Pour la petite histoire Jack White (qui produit le premier album des Soledad Brothers bien avant les White Stripes) a appris auprès de Johnny Walker à manier la guitare slide, ce même Johnny Walker joue sur le premier White Stripes et ces derniers reprennent "Goin' Back To Memphis" régulièrement en live (on peut en voir l'expression sur le DVD Under Blackpool Lights)...
Voilà qui devrait poser le personnage et comprendre l'importance et l'impact de ses différents projets.
Alors que l'on pensait que Johnny Walker suite à l'échec des Soledad Brothers s'était quelque peu rangé, le voici qui revient en power trio sous le nom de Cut In The Hill Gang, avec un disque Hung Up sous le bras !
Ce qui est frappant sur cet album c'est que bien que composé de 11 morceaux, ceux-ci s'enchaînent remarquablement les uns aux autres donnant l'impression d'écouter une vaste jam où s'entrechoquent blues, early rock'n roll ("Bird On A Wire"), country, et garage, un peu à l'image de ce qui se faisait souvent dans les années 60's et débuts des années 70's. On pense aux disques de John Mayall ou Paul Butterfield mais aussi à des disques comme le Super Sessions d'Al Kooper/Mike Bloomfield/Steven Stills.
Ce sentiment est renforcé par le talent individuel de chacun des musiciens, que l'on a d'ailleurs eu l'occasion d'apprécier lors d'une prestation magistrale au Point Ephémère (2) en début de semaine. Chaque musicien se tire la bourre et pourtant le disque ne tourne jamais à l'exercice de style. Leur virtuosité est mis au service du collectif ce qui rend chaque morceau tout bonnement indispensable.
Il se dégage de l'album un souffle épique qui va crescendo, la face B nous apparaissant encore meilleure que la face A...
De "Soul Waste" à "Say A Spell", en passant par des monuments comme "Stitch In Time" ou "Johnny's Quixotic Dream", rien que du bon.
Les compositions sont co-signés par les trois membres du groupe à l'exception d'une reprise de "Diddey Wah" de Willie Dixon.
On ne saurait trop conseiller d'acheter ce disque d'un artiste injustement méconnu qui contre vents et marées continue de sortir des disques impeccables sans aucune concession à l'air du temps.
Frank
(1) Steve Wynn, chanteur guitariste des extraordinaires The Dream Syndicate, de Gutterball, du projet country Danny & Dusty et qui tourne toujours à l'heure actuelle avec ses Miracle Three.
(2) ce concert au Point Ephémère s'est déroulé dans la plus stricte intimité... Avec The Jelley Hearts duo féminin punk-blues en première partie. La bande à Johnny Walker fut tout simplement époustouflante bluffant le maigre public présent. Honte aux absents !
(http://www.myspace.com/cutinthehillgang)
Pour la petite histoire Jack White (qui produit le premier album des Soledad Brothers bien avant les White Stripes) a appris auprès de Johnny Walker à manier la guitare slide, ce même Johnny Walker joue sur le premier White Stripes et ces derniers reprennent "Goin' Back To Memphis" régulièrement en live (on peut en voir l'expression sur le DVD Under Blackpool Lights)...
Voilà qui devrait poser le personnage et comprendre l'importance et l'impact de ses différents projets.
Alors que l'on pensait que Johnny Walker suite à l'échec des Soledad Brothers s'était quelque peu rangé, le voici qui revient en power trio sous le nom de Cut In The Hill Gang, avec un disque Hung Up sous le bras !
Ce qui est frappant sur cet album c'est que bien que composé de 11 morceaux, ceux-ci s'enchaînent remarquablement les uns aux autres donnant l'impression d'écouter une vaste jam où s'entrechoquent blues, early rock'n roll ("Bird On A Wire"), country, et garage, un peu à l'image de ce qui se faisait souvent dans les années 60's et débuts des années 70's. On pense aux disques de John Mayall ou Paul Butterfield mais aussi à des disques comme le Super Sessions d'Al Kooper/Mike Bloomfield/Steven Stills.
Ce sentiment est renforcé par le talent individuel de chacun des musiciens, que l'on a d'ailleurs eu l'occasion d'apprécier lors d'une prestation magistrale au Point Ephémère (2) en début de semaine. Chaque musicien se tire la bourre et pourtant le disque ne tourne jamais à l'exercice de style. Leur virtuosité est mis au service du collectif ce qui rend chaque morceau tout bonnement indispensable.
Il se dégage de l'album un souffle épique qui va crescendo, la face B nous apparaissant encore meilleure que la face A...
De "Soul Waste" à "Say A Spell", en passant par des monuments comme "Stitch In Time" ou "Johnny's Quixotic Dream", rien que du bon.
Les compositions sont co-signés par les trois membres du groupe à l'exception d'une reprise de "Diddey Wah" de Willie Dixon.
On ne saurait trop conseiller d'acheter ce disque d'un artiste injustement méconnu qui contre vents et marées continue de sortir des disques impeccables sans aucune concession à l'air du temps.
Frank
(1) Steve Wynn, chanteur guitariste des extraordinaires The Dream Syndicate, de Gutterball, du projet country Danny & Dusty et qui tourne toujours à l'heure actuelle avec ses Miracle Three.
(2) ce concert au Point Ephémère s'est déroulé dans la plus stricte intimité... Avec The Jelley Hearts duo féminin punk-blues en première partie. La bande à Johnny Walker fut tout simplement époustouflante bluffant le maigre public présent. Honte aux absents !
(http://www.myspace.com/cutinthehillgang)
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