Avant de sombrer dans la balade romantique (comme bon nombre de ses contemporains), nos joyeux mexicains sont responsables de deux joyaux du rock early seventies. Deux diamants bruts devant tout autant au rock psychédélique qu'au blues rock.
Signé chez Polydor, le groupe enregistre son premier effort en 1971, un album éponyme assez extraordinaire. L'album comporte 9 pistes et s'ouvre sur ce qui sera son seul hit, ce "Nasty Sex" génial s'étalant sur 7'30, rempli de percussions et porté par un jeu de guitare à faire saliver les fans de John Cipollina (Copperhead) et Randy California (Spirit). D'ailleurs le groupe partage plusieurs points communs avec Spirit : marqués par le psychédélisme, jeu de guitare flamboyant, harmonies vocales, et comme son contemporain américain oubliés de tous...
D'ailleurs le groupe n'en oublie pas de proposer de véritables joyaux de pop psychédéliques comme on croyait que seuls les anglosaxons étaient capables d'en proposer (le quasi folk "Quiero Saber" avec son superbe harmonica et sa flûte discrète, "Platicas De Un Rey" ou le splendide "Al Pie De La Montana") offrant une alternance bienvenu avec les morceaux de bravoure ("Melynda", "Si Tu Lo Quiere", "Ciudad Perdida" au jeu de batterie détonnant, "Toviada Nada").
Contrairement à ce que pourrait laisser croire les titres des morceaux (qui sont écrits an anglais et en espagnol sur les notes de pochettes), le chant est assuré en anglais et ce sans que l'on dénote un quelconque accent.
Ce premier album est un ravissement pour les oreilles et sonne étonnamment bien presque quarante ans après, ce que ne peuvent pas dire tous ses homologues américains.
Pour leur deuxième album, le groupe s'est adjoint une chanteuse, Patricia Ayala, la formation faisant ainsi immédiatement penser au Jefferson Airplane de Grace Slick. Ce second opus intitulé Nada del Hombre me es Ajeno, est encore meilleur que le précédent poussant la formule à son paroxysme. Les solos de guitare sont ahurissants, les deux voix masculine et féminine contribuant à renforcer les harmonies vocales pourtant déjà très au point sur leur premier album.
Comme sur l'album précédent, l'album s'ouvre sur une pièce de 8', "En Medio De La Lluvia", superbe plage psychédélique traversé d'éclairs de guitare magiques, ridiculisant tout ce qu'à pu faire un certain Carlos Santana. Comment écouter Abraxas après ça ?
Le groupe propose toujours des purs moments de pop psychédélique ("Ahora Escucha", l'excellent "Otra Vez" ou "Hace Mucho Tiempo") comme peut de groupes sont capables d'en proposer aujourd'hui, dans la droite ligne de Forever Changes de Love. Rien que ça.
Le groupe cède également au garage rock sur les jouissifs "Petra Y Sus Camaradas" et "El Kuino" ou au folk (en espagnol pour une fois !) sur "Preludio A La Felicidad" (J'adore ce titre !)
Mais le morceau le plus détonnant se trouve à la toute fin de l'album, ce "Dig It" groovy en diable, dix minutes de pur bonheur à faire danser les foules (voir la vidéo ci dessous)! Ce morceau est tout simplement meilleur que l'ensemble de la discographie de Jefferson Airplane et Janis Joplin réunit... Bon on exagère un peu mais quand même...
Ces deux albums vous l'aurez compris sont indispensables dans toute discothèque rock qui se respecte. Le hic c'est qu'ils sont quasiment introuvables... Mais si vous tombez dessus un jour à l'occasion d'une brocante ou autre vous pouvez acheter les yeux fermés !
Mr.Rock
Lien myspace indispensable :
http://www.myspace.com/larevolucion1
Quelques vidéos sur youtube pour la bonne bouche :
ouah !!!!!!!! quelle découverte ! Tiens d'ailleurs vous faîtes plus trop de oldies :)
RépondreSupprimer:)) il y a des oldies dans les tuyaux (Tav Falco, Alex Chilton) mais aussi un gros papier à venir mais chut ...
SupprimerFrank
Purée cette chronique...! Il n'y est pas allé de main morte le Franky! :D
RépondreSupprimerEt ce teaser en or massif... (le mec nous annonce avec quiétude deux petits papiers sur Chilton et Falco, et un autre qu'il ne peut pas nous dévoiler parce que lui c'est un vrai papier, voyez)