Primal Scream est certainement un des groupes les plus fondamentaux des deux dernières décénnies. Fondé en 1982 autour de Bobby Gillespie et responsable de pas moins de 10 albums depuis Sonic Flower Groove en 1987, Primal Scream a toujours suivi une voie originale. Bobby Gillespie, enfant du rock'n'roll est tout à la fois marqué par le rock sixties (Rolling Stones en tête...) et par des sonorités plus expérimentales. Chaque album semble marqué par la volonté de ne pas se laisser enfermer dans un genre et de sans cesse évoluer.Après le succès de Riot City Blues (2006) et notamment du simple "Country Girl" qui voyait Primal Scream revenir à un son plus rock, on se demandait quelle allait être la tonalité de ce nouvel album.
Bon disons le d'emblée si Riot City Blues ne nous avait qu'à moitié convaincu, ce Beautiful Future est peut être le meilleur album du groupe depuis Screamadelica!
Sur ce nouvel opus Primal Scream oscille entre deux chapelles. Si le son est résolumment rock il renvoie tout à la fois au rock pur et dur comme sur ce "Can't Go Back" stonien en diable (les claviers en sus) ou sur un "Necro Hex Blues" bien sale rappelant par instant les Desert Sessions de Josh Homme qu'aux groupes anglais de la fin des 80's début des 90's.
Ainsi, l'inaugural "Beautiful Future" renvoie immédiatement... à Pulp alors que "Beautiful Summer" évoque tout à la fois The Stone Roses et New Order. On est même parfois touché par certaines mélodies "naïves" comme sur "The Glory Of Love", reprise de John Martyn (Madchester es-tu là?). "Suicide Bomb" semble lui être écrit sous acide tandis que "Zombie Man" nous refait le coup du rock funky de Give Out But Don't Give Up (1994), et se paye le luxe d'être bien meilleur que la plupart des morceaux dudit album.
Bon tout n'est pas parfait sur cet album, "I Love To Hurt (You Love To Be Hurt)" ne touche pas sa cible manquant de convictions et la ballade "Over & Over" est quelque peu soporifique. Mais bon ces morceaux restent largement écoutables!
Le dernier morceau de l'album est en fait la version "single" de "Glory Of Love" que l'on préfère à la version précédente car plus épurée.
A noter que l'album existe dans une version limitée avec deux bonus (plus une vidéo de "Can't Go Back") : "Urban Guerilla" où le groupe envoie la sauce le temps d'un bon vieux rock and roll et "Time Of Assassins", instrumental, semblant répondre à "Beautiful Future".
Une bien belle surprise montrant à tous ses détracteurs que le groupe est encore vivant!
(http://www.myspace.com/primalscream)
(Mr Rock)
Primal Scream rules !
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