De la musique pop ensoleillée (bien sûr), voilà ce que propose Ryan McPhun, un Californien qui, lassé de la scène musicale de Los Angeles, s'est exilé en Nouvelle-Zélande. A l'écoute de ce deuxième albums des Ruby Suns, on a un peu l'impression d'accoster sur une île vierge de civilisation et d'être accueillis par les chants de bienvenue des naturels (« Oh Mojave », « Tane Mahuta »). Chaque morceau est une petite expérience, un voyage en miniature. Rien, dans ce disque, n'est figé ou forcé, les languides « Blue Penguin » et « There Are Birds » en témoignent. Habilement composé, l'album passe comme un rêve, et livre ses meilleurs morceaux à la fin. Superbe morceau somnanbulique, « Ole Rinka » prépare le terrain pour les deux meilleurs titres de l'album. Sur « Kenya Dig It », McPhun semble avoir été visité par l'esprit des Beach Boys. Et « Morning Sun », débutant sur un mode gentiment psyché, bascule, sans crier gare, dans une sorte de new wave synthétique. C'est, tout simplement, parfait. Voilà donc une petite merveille de pop excentrique.
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