S'il est un mouvement qui ait influencé les groupes britanniques ces dernières années, c'est bien le post-punk : c'est peu dire qu'il y a de quoi frôler l'overdose, bien que la résurgence de cette mouvance ait eu au moins l'intérêt de faire danser les filles sur du rock, ce qui constitue en soi un prétexte tout à fait louable (il est de bon ton, d'ailleurs, de considérer Franz Ferdinand comme un groupe de pus, mais le rock n'aurait pas certainement pas l'audience dont il bénéficie aujourd'hui sans la bande d'Alex Kapranos). Si l'album Antidotes est évidemment bien loin de révolutionner le genre, il n'en demeure pas moins intéressant dans sa façon d'amener, sur quelques rares morceaux, un style musical ultra-stéréotypé vers des directions innatendues : en effet, plusieurs titres utilisent habilement les cuivres, de façon relativement sobre, par petites touches, comme le feraient des musiciens de post-rock (il apparait délicat de qualifier The Foals d'avant-gardiste, tant celui-ci est toujours post-quelque chose). Par ce biais, The Foals parvient à accomplir ce que nul ne pouvait soupçonner : créer des morceaux influencés par le ska ... et malgré tout écoutables ! Cette touche d'originalité bienvenue fait son petit effet, mais cet album demeure cependant un album de post-punk de plus, pas détestable, mais pas emballant non-plus.
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